Présenté lors du précédent forum, le concept global Agora se déploie parmi les officines Giphar. Quarante d’entre elles ont suivi les recommandations de l’un des trois niveaux d’adhésion disponibles. Résultat : une progression de six points de leur chiffre d’affaires. C’est bien le nerf de la guerre en cette période économiquement difficile pour les pharmaciens. « Giphar travaille sans relâche à vous rendre plus forts », lance Lætitia Hible, présidente du groupe, lors de son Forum à Montpellier devant une salle comble d’adhérents. C’est dans ce cadre que le réseau a élaboré un plan stratégique traduit dans le « Pacte 9 », présenté l’an dernier et dont les premiers résultats se font sentir.
Parmi les axes développés pour améliorer le quotidien des pharmaciens Giphar, le groupe est devenu grossiste-répartiteur à part entière. Il a ouvert un second entrepôt pour pouvoir livrer toutes les pharmacies du réseau en 24 heures. D’autres entrepôts vont être construits à moyen terme. « Giphar est le seul groupement à maîtriser l’ensemble de la chaîne et à assurer aux pharmaciens leur indépendance logistique. Nous couvrons actuellement un tiers de leurs achats et nous sommes en pleine croissance. Ce fonctionnement permet aux adhérents de bénéficier de conditions d’achat nettement supérieures qu’avec d’autres grossistes-répartiteurs », explique Philippe Becht, président du directoire Giphar Group et délégué général Giphar. Il ajoute : « Le but est de devenir leur premier grossiste secondaire. »
Performance
Face aux baisses de prix et de marge sur le remboursé, Giphar a travaillé des assortiments sur le non-remboursé. « Il y a deux ans, les pharmacies Giphar référençaient 65 000 produits dont 5 % des références représentaient 95 % des volumes. » Un non-sens pour Lætitia Hible. Giphar a donc concentré les gammes pour mieux les présenter. « Cela aboutit à une augmentation de la performance du point de vente, une simplification du travail du pharmacien et de meilleures capacités de négociation. On a pu proposer un outil de commande avec une plateforme plus petite et moins coûteuse et les opérations spéciales sont plus faciles à mettre en place. » Autre outil essentiel, le logiciel commun « Je gère mon officine » est en phase pilote et devrait être déployé début 2016. Une vingtaine de pharmacies l’auront adopté d’ici au mois d’avril, puis le réseau compte équiper 20 officines par mois.
Avec le nouveau concept Agora et l’harmonisation de toutes les façades des pharmacies Giphar, le réseau continue à travailler son uniformisation. C’est pourquoi il vient de « modifier légèrement » son identité : l’historique coopérative Sogiphar devient Giphar Groupe et la filiale informatique Pharmavision prend le nom de Giphar Technologies. Une réflexion du même ordre est en cours pour les produits à la marque et une extension de gamme est annoncée pour le second semestre 2017. En attendant, le réseau présente deux bornes de commande que les pharmaciens pourront installer dans leur point de vente. L’une permettra d’accéder à l’offre MAD Facilôdom, l’autre se consacrera aux produits d’aromathérapie, d’homéopathie et de phytothérapie.
Stabilité
Seules deux filiales n’adoptent pas un nom construit sur celui de Giphar. L’offre de formation représentée jusqu’alors sous le nom d’Institut d’études et de perfectionnement (IEP) est rebaptisée Hémisphères Santé. En tant qu’organisme de formation, il est ouvert à tout pharmacien, Giphar ou non, c’est pourquoi un nom neutre était nécessaire. Et Galaxie Santé est la filiale qui pilote le développement du nouveau logiciel, détenue à 51 % par Giphar et 49 % par Cegedim.
Le réseau compte un peu plus de 1 300 officines adhérentes. Une stabilité qui s’explique par une forte attractivité, compte tenu des nombreux départs à la retraite. Le groupement s’attache en particulier à séduire les jeunes pharmaciens. Les adjoints qui souhaitent s’installer trouvent un soutien auprès du réseau et « 89 % des titulaires leur recommandent Giphar ». « Être un groupement coopératif est une chance. La force du groupement c’est l’adhésion de chacun des associés à ses projets. Pour être plus forts plus vite, les pharmaciens doivent y adhérer et les traduire dans leurs officines le plus rapidement possible. On ne dit plus que les gros mangent les petits mais que les rapides mangent les lents », insiste Philippe Becht.
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