L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a présenté, mercredi 9 octobre, son plan hivernal 2024 afin d’anticiper, suivre et gérer les éventuelles pénuries touchant des médicaments majeurs de l’hiver. La liste des molécules sous surveillance (les molécules sentinelles) a été mise à jour. Deux antibiotiques de la famille des macrolides ont été ajoutés : l’azithromycine buvable (40 mg/ml) et la clarithromycine buvable (25 mg/ml et 50 mg/ml). Ces ajouts font suite à l’épidémie de coqueluche, en cours depuis l’été. L'agence a constaté « une augmentation des prescriptions des médecins – et donc des dispensations dans les officines - de clarithromycine, qui est utilisée en première intention dans le traitement de la coqueluche », en particulier sur les formes pédiatriques, bien que les formes adultes commencent à être concernées.
À l’inverse, le paracétamol en forme orale sèche (250 mg et 500 mg) et la prednisone (5 mg et 20 mg) ont été retirés, puisque « la situation d’approvisionnement de la période 2023-2024 a été satisfaisante et que les provisions demeurent stables », précise l’ANSM.
Antibiotiques, antipyrétiques, corticoïdes et anti-asthmatiques
Au final, la liste de 13 molécules inclut des antibiotiques (amoxicilline, amoxicilline/acide clavulanique, azithromycine et clarithromycine), des antipyrétiques (paracétamol en formes buvables multidoses), des corticoïdes (prednisolone) et des anti-asthmatiques (fluticasone et salbutamol). Le gendarme du médicament indique que ce sont les formes pédiatriques qui sont le plus susceptibles de faire l’objet de tensions.
L’agence du médicament cherche aussi à s’assurer de l’approvisionnement équitable sur tout le territoire et à éviter les effets de concentration. Pour cela, les commandes concernant l’amoxicilline buvable (125 mg/5 ml, 250 mg/5 ml,500 mg/5 ml) et l’amoxicilline/acide clavulanique (100 mg/12,5 mg, 500 mg/62,5 mg) se feront exclusivement auprès des grossistes-répartiteurs. En ce qui concerne la clarithromycine, en tension d’approvisionnement dans un contexte d’épidémie de coqueluche, l’ANSM a demandé aux laboratoires concernés de « privilégier l’approvisionnement des pharmacies par les grossistes-répartiteurs ».
Le suivi des stocks des molécules sentinelles, dont la liste est appelée à évoluer, permettra par la même occasion d’anticiper les tensions sur les médicaments de seconde intention, lesquels pourraient voir leur disponibilité impactée en cas de pénurie des premiers. L’ANSM indique que des mesures telles que des recommandations de bonne prescription, de bon usage, de prévention, le recours à des préparations magistrales, d'importation et de contingentement contribueront à « limiter l’impact des tensions ». À l’instar de l’année passée, le plan comportera différents niveaux d’activation.
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