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Les laboratoires rassurent sur une possible pénurie de paracétamol

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Publié le 24/10/2022
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Alors qu'il est recommandé de limiter la délivrance de paracétamol, les laboratoires affirment qu'aucune pénurie n'est à craindre.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a recommandé aux pharmaciens, le 19 octobre, de limiter la dispensation du paracétamol à deux boîtes maximum par patient en l'absence de prescription et d'adapter les prescriptions de quantités importantes. Des préconisations visant à « permettre un approvisionnement continu sur l’ensemble du territoire » à l’approche de la saison hivernale et dans un contexte de reprise potentielle de l’épidémie de grippe ainsi que de Covid-19, indique l'ANSM. Ces situations peuvent effectivement entraîner un bond de la demande et de la consommation de médicaments contenant du paracétamol, qui peuvent avoir pour conséquence de potentielles tensions d'approvisionnement.

Suite à ces déclarations les pharmaciens se sont interrogés sur un possible risque de pénurie, dans un contexte de ruptures de médicaments de plus en plus fréquentes. Les laboratoires ont toutefois voulu rassurer, affirmant qu'aucune pénurie n'était à craindre. « Nous avons observé une hausse de la consommation de paracétamol avec les premiers rhumes et l'arrivée de l'hiver, même si ce dernier est encore relativement chaud. De notre côté, il n’y a pas de problème d’approvisionnement ou de rupture, y compris sur les médicaments de paracétamol en pédiatrie. Les usines tournent à plein régime », a déclaré Sanofi au « Quotidien ». Quant au groupe UPSA, il a déclaré n'avoir constaté aucun état de pénurie, affirmant avoir plus d’un mois de stock disponible en pharmacie en moyenne pour Dafalgan et Efferalgan.

Du côté des grossistes-répartiteurs, un frémissement se fait néanmoins sentir. Phœnix Pharma France a constaté « des ventes stables, mais avec des demandes deux à trois fois plus élevées que l'année dernière, desquelles résultent des débuts de tensions sur les conditionnements, notamment pédiatriques. »

Au début de la pandémie de Covid-19, la vente de paracétamol sans ordonnance avait été limitée à une seule boîte de paracétamol (500 mg ou 1 g) par patient ne présentant aucun symptôme, et deux boîtes en cas de symptômes, à cause de problèmes d'approvisionnement. Un événement qui avait entraîné la décision de rapatrier sur le territoire français la production du principe actif, qui devrait être effective en 2023.


Source : lequotidiendupharmacien.fr