En intérim, les adjoints gagnent 3 490 euros brut par mois

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Publié le 24/05/2019

Avec une progression de 1,8 %, le salaire mensuel brut des pharmaciens adjoints atteint 3 490 euros en 2018, contre 3 427 euros en 2017.

Selon le dernier baromètre Appel Médical des salaires de la santé, « les pharmaciens d’officine restent les mieux payés du secteur métiers de la pharmacie et des laboratoires d’analyses ». Sur un échantillon total de 14 090 contrats intérimaires, l’Appel Médical élabore cette analyse en comparant seulement trois métiers : les pharmaciens adjoints, les préparateurs en pharmacie, et les techniciens de laboratoires. Les pharmaciens biologistes ne sont pas répertoriés. L’évolution des préparateurs est quasi équivalente à celle des pharmaciens adjoints puisqu’ils affichent une progression de 1,9 % qui leur permet d’obtenir une moyenne mensuelle brute de 2 085 euros en 2018 contre 2 047 euros en 2017. Soit un écart de 1 405 euros entre un adjoint et un préparateur en 2018, contre 1 380 euros en 2017.

Sans surprise, ces chiffres sont calés sur l’augmentation conventionnelle du point officinal égale à 1,6 % en 2018. Ces moyennes de salaire prennent également en compte les changements de coefficient liés à la progression automatique dans la classification des emplois. « On ne peut que constater que sur le terrain, la politique salariale est loin d’être dynamique puisque la revalorisation du point officinal se contente de récupérer l’inflation. Nonobstant les biais méthodologiques de ce baromètre, cela témoigne d’une carence d’attractivité des salaires et du déroulement de carrière des adjoints et des préparateurs en pharmacie », déplore Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-Pharmacie.

Le baromètre dresse un état des lieux sans appel, « le salaire est en effet peu attractif et les jeunes diplômés se sont raréfiés. Du côté des pharmaciens, l’attractivité s’est renforcée vers les industriels au détriment des officines, pour laquelle il y a un manque de vocation. Du côté des préparateurs, les tensions de recrutement s’expliquent par le peu d’évolution intrinsèque à ce poste et l’obligation de changer d’officine pour progresser », selon l’analyse de l’expert de l’Appel Médical, Stéphane Volleau, responsable de la région Midi-Pyrénées. Enfin, dernière observation pour compléter ce portrait de la profession, celle-ci n’a de cesse de se féminiser, 67,3 % des pharmaciens en France sont des femmes.


Source : lequotidiendupharmacien.fr