LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Les pharmaciens épargnent-ils beaucoup pour leur retraite ?
MICHEL WATRELOS.- En général, les pharmaciens commencent à s’intéresser de près à leur retraite une quinzaine d’années avant leur cessation d’activité. Ils choisissent alors soit de cotiser dans une classe de capitalisation plus élevée de la CAVP, soit d’effectuer des versements sur un contrat Madelin, soit de panacher ces deux solutions. Pour notre part, nous leur conseillons de commencer à épargner dès que leur trésorerie le leur permet ou que la fiscalité s’accroît, c’est-à-dire, en principe, après que les remboursements liés à l’achat de l’officine sont payés. Mais, bien entendu, en matière de retraite par capitalisation, plus on commence à cotiser tôt, et plus l’épargne versée est productive.
Cette épargne retraite est-elle stable malgré les difficultés que connaissent beaucoup de pharmaciens ?
Non. Pour ce que nous en voyons, l’épargne retraite facultative a tendance à baisser depuis quelques années. Même si les versements pour la retraite sont très largement défiscalisés, il s’agit toujours de sommes importantes que l’économie de l’officine doit pouvoir supporter, et ce n’est plus toujours le cas aujourd’hui.
De nombreux titulaires comptent sur la vente de leur fonds ou de leurs parts pour la retraite. Est-ce un bon calcul ?
De moins en moins. Si les grandes officines continuent à bien se vendre, le marché des transactions est devenu très difficile pour les petites pharmacies, c’est-à-dire celles qui font moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires. Dans ce cas, il ne faut pas trop compter sur un capital important pour partir en retraite. Les pharmaciens concernés doivent donc essayer d’épargner au maximum avant de cesser leur activité.
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