Sur place, un coin repas ou un local
Si au moins un salarié souhaite déjeuner de manière régulière à l’officine, le titulaire doit aménager un emplacement permettant de se restaurer dans de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité. Depuis le 1er janvier 2017, l’autorisation préalable de l’inspection du travail a été remplacée par une simple déclaration. L’employeur n’a aucune obligation d’équiper ce coin repas d’un four, d’un réfrigérateur, d’un lave-vaisselle, ou d’une machine à café. Mais concocter de bonnes conditions au travail participe au bien-être des collaborateurs. C’est un ingrédient managérial à ne pas négliger ! À partir d’un effectif de 25 salariés, le titulaire doit prévoir un local de restauration. Cette pièce, à part, doit être pourvue de sièges et de tables en nombre suffisant, d’un robinet d’eau potable, fraîche et chaude pour 10 usagers, d’un réfrigérateur, d’un four ou d’une plaque de cuisson.
Les règles de bienséance
Il est interdit de manger dans le préparatoire et de dresser la table sur la paillasse, même pour prendre un café. Aucun aliment, aucune boisson ne peuvent être stockés dans le réfrigérateur à usage professionnel de la pharmacie. Le guide des bonnes pratiques de préparation officinale impose le respect de règles d’hygiène strictes. Les blouses portées au comptoir doivent évidemment être retirées. Chaque salarié veillera au bon état des locaux et du matériel. En revanche, le nettoyage de la zone de restauration est assuré par l’entreprise après chaque repas.
À emporter, les tickets restaurant
Ils sont en principe facultatifs. Ce choix à la carte devient en revanche obligatoire si l’employeur n’aménage pas un coin repas ou un local spécifique, en fonction de l’effectif de l’entreprise. L’addition n’est pas totalement réglée par l’employeur. Le financement des tickets restaurant est partagé avec le salarié. Sa participation est directement imputée sur son salaire. La valeur de chaque ticket est librement déterminée par l’employeur. Mais pour bénéficier de l’exonération de cotisations sociales, la contribution patronale doit être dans une fourchette, entre 50 % et 60 % du montant de chaque titre sans dépasser 5,52 euros en 2019. Par exemple, pour un titre d'une valeur de 10 euros, la part de l'employeur doit être comprise entre 5 euros et 5,52 euros. Cerise sur le gâteau, les titres restaurant constituent un complément de salaire non soumis à l’impôt sur le revenu. À temps plein ou à temps partiel, chaque salarié a droit à un titre par repas pris en sandwich dans ses horaires de travail. Un salarié, dont l’horaire de travail s’achève en fin de matinée ou ne commence qu’en début d’après-midi, n’a donc aucun ticket dans son panier.
Une pause au chrono
Le temps du déjeuner compris entre deux périodes de travail effectif constitue un temps de pause non rémunéré, même si le salarié reste sur place à l’officine en raison notamment de la brièveté de la pause. En revanche, il s’agit d’un temps de travail effectif rémunéré lorsque le salarié doit se tenir prêt à intervenir pour répondre à une éventuelle sollicitation, par exemple déballer une commande, trier des papiers, répondre au téléphone, aider l’apprenti, intervenir au comptoir. Le titulaire doit donc clairement établir la frontière entre le temps de travail et le repos afin de ne pas mélanger les genres. La durée minimale de la pause repas peut être calée sur la pause légale de 20 minutes. Il est cependant recommandé d’accorder au moins 30 minutes. La durée maximale de cette coupure méridienne ne peut excéder 2 heures pour les salariés à temps partiel et 3 heures pour les salariés à temps plein.
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