Les conseils des recruteurs

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Publié le 24/06/2019
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Face aux difficultés accrues rencontrées par les titulaires pour trouver un remplaçant en période estivale, les responsables d’agence de recrutement et d’intérim livrent leurs astuces.

Marjorie Puthot, de l’agence 24/7 Services, recommande avant tout aux titulaires de s’y prendre dès la fin de leurs vacances estivales pour trouver le remplacement de l’été suivant, et de ne pas hésiter à poser des congés décalés lorsque c’est possible.

Muriel Darniche, à la tête de Team Officine, y ajoute deux items : rester en contact avec le réseau de formation « pour attraper les diplômés dès qu’ils sortent » et proposer une offre attractive. Mais surtout, elle préconise de faire de son officine un lieu réputé pour l’épanouissement de ses collaborateurs, car « en période de tension, les entreprises les plus réputées sont celles qui attirent les diplômés ». Pour cela, il ne faut pas hésiter à « investir sur l’humain, n’en déplaise aux experts-comptables, quitte à revoir à la hausse les charges de personnel pour sécuriser les équipes de façon à être capable de gérer les absences en autonomie, éviter la surcharge et les flux tendus qui engendrent la fatigue du personnel ».

De son côté, Jean-Luc Sicnasi, de l’agence 3S Santé, insiste sur l’importance, pour motiver un remplaçant estival à venir en région hors zone touristique, d’offrir a minima les frais de déplacement, un logement correct et un bon salaire. Car, comme le souligne Philippe Denry, vice-président de la Fédération de syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « les officines rurales ou éloignées des grandes villes sont les plus compliquées à pourvoir ». Ses conseils ? « Anticiper le plus possible, proposer un accueil agréable, des avantages, un salaire plus motivant, ne pas se bloquer sur des dates précises… mais parfois ça ne suffit pas. Il faut aussi penser aux sociétés d’intérim spécialisées dans la profession, même si cela a un coût. » Une préconisation évidemment appuyée par l’ensemble des responsables d’agences. D’autant, selon Marjorie Puthot, que le coût d’une recherche longue et parfois infructueuse effectuée par le titulaire lui-même est finalement élevé, davantage que s’il utilisait les services de professionnels du recrutement. « Ce n’est pas un hasard si des pharmaciens nous contactent sur les conseils de leurs experts-comptables. »

M. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3530