Le Quotidien du pharmacien.- Cette année, l’ANEPF a beaucoup travaillé sur l’enseignement supérieur. Pour quelle raison ?
Robin Tocqueville-Perrier.- L’ANEPF s’est dotée d’une immense puissance de réflexion au niveau de l’enseignement supérieur, car c’était la première année du quinquennat du président de la République et nous savions que les réformes allaient être nombreuses. Le bureau sortant ne s’est pas trompé, car Emmanuel Macron a fait l’annonce du service sanitaire pour les étudiants en santé. Il a fallu commencer à se pencher sur la mise en place de cette réforme et travailler sur l’interprofessionnalité car elle concerne aussi les étudiants en médecine, maïeutique, odontologie, kinésithérapie et soins infirmiers. Il y a eu aussi la réforme du 3e cycle avec les DES officine, qu’il a fallu continuer à porter. Toutes ces réformes ont été accompagnées par le précédent bureau et vont être mises en place dès la rentrée 2018. De nombreuses conférences de présentation ont été organisées par l’ANEPF, dans quasiment toutes les facultés de France, sur ces réformes de l’enseignement supérieur.
Quelles ont été les autres principales actions du précédent bureau ?
Médic’action, qui est un projet de santé publique porté par l’ANEPF, a réalisé une très belle campagne sur la contraception, en partenariat avec l’association nationale des étudiants en maïeutique de France. Par ailleurs, l’association a énormément accentué sa représentation dans les réunions, les comités de pilotage, tant au niveau national qu’international. En parallèle, il y a eu un grand investissement du bureau national, que nous voulons poursuivre, pour former les étudiants de manière associative sur la communication, la prestance orale et l’associatif en général. Par ailleurs, l’ANEPF a candidaté pour l’organisation du congrès international 2020 des étudiants en pharmacie. Notre candidature sera présentée de manière mondiale début août prochain en Argentine. L’ANEPF s’est aussi intéressée à la question de la formation à la vaccination, dans le cadre de l’expérimentation à l’officine. Il est important que les étudiants des régions expérimentatrices soient déjà formés et puissent vacciner dès leur sortie des études. Selon les facultés, une formation lors de la 6e année officine a été mise en place ou devrait l’être prochainement.
Quelles sont les perspectives de l’association pour l’année à venir ?
Nous avons entamé une réflexion sur l’entrée en PACES. Il y a toujours une méconnaissance des étudiants et des médias, qui titrent souvent sur « la première année de médecine » alors que la PACES concerne plusieurs types d’études de santé. Les étudiants en pharmacie ne sont pas les grands gagnants de la PACES. L’an prochain, nous voulons mettre en place un guide pratique des études de santé pour que les étudiants sachent à quoi s’attendre s’ils s’engagent dans des études de médecine, sage-femme, pharmacie, odontologie ou kinésithérapie. Nous avons maintenant deux rédacteurs pour ces guides qui seront prêts à la rentrée 2019. Nous avons également ajouté un poste à l’international pour promouvoir les actions de santé publique internationale et pour nous représenter dans des instances européennes. Nous avons aussi souhaité nous donner de nouvelles missions sur les réflexions éthiques, en lien avec l’actualité. Nous allons par exemple réfléchir à l’entrée dans le monopole des pharmacies des fonds d’investissement, ou encore au prix des Stéribox, qui peut atteindre 12 euros dans certaines pharmacies. Notre objectif est d’encourager la réflexion et d’éveiller la conscience des étudiants. Enfin, nous allons continuer sur la dynamique nationale qui a été entreprise par les bureaux précédents, tout en essayant de se rapprocher le plus possible des étudiants au niveau local, pour mieux leur faire connaître l’ANEPF.
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