LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quelles précautions sont prises par un recruteur au vu d’un CV ?
ARMAND GRÉMEAUX.- En premier lieu, il regarde l’origine du diplôme. S’il a été obtenu en dehors de l’Union européenne, il faut une autorisation pour exercer en France. Pour s’assurer que le diplôme a bien été délivré par la faculté mentionnée, le titulaire peut la contacter directement. Cette démarche est aussi valable pour les préparateurs. Par ailleurs, il est important de considérer l’homogénéité du parcours du candidat. Les adjoints qui ne restent pas dans une officine, c’est normal s’ils ont fait le choix du remplacement. Sinon, cela doit pouvoir s’expliquer. Il en est de même pour les périodes d’inactivité. De la même façon, ne pas préciser le nom des pharmacies où l’on a travaillé instaure le doute dans l’esprit du recruteur. Cela signifie qu’il y a quelque chose à cacher. L’employeur doit savoir lire entre les lignes.
Les CV qui interrogent doivent-ils pour autant être écartés ?
Non, mais tout doit pouvoir s’expliquer. Il arrive parfois que des CV soient mal construits. C’est simplement le fait de jeunes diplômés ou de pharmaciens qui n’ont pas eu à en présenter pendant longtemps. C’est à l’entretien que cela se joue ensuite. C’est primordial. Les titulaires doivent prendre le temps de faire passer des entretiens d’embauche, pendant 20 à 30 minutes au moins, à l’heure du déjeuner ou après la fermeture, le soir. Voir un candidat entre deux clients, une ordonnance à la main, ou en répondant au téléphone, cela n’a pas de sens.
Le candidat idéal existe t-il ?
On peut très bien donner sa chance à quelqu’un qui ne corresponde pas totalement au profil recherché. Il y a un niveau d’exigence minimum, le reste est fonction de la conjoncture du marché. Les critères sont alors remplis de façon partielle ou momentanée. Dans l’intervalle, vous pourrez trouver quelqu’un qui corresponde davantage au poste proposé. De toute façon, si un candidat vous donne une impression mitigée, n’hésitez pas à contacter ses anciens employeurs. Il est bon d’avoir plusieurs sons de cloche. Demandez au candidat de se mettre au comptoir une demi-journée ou une journée. On voit alors très vite si cela peut convenir.
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