Primes de fin d'année
Liées aux performances de travail, elles viennent récompenser la réalisation, voire le dépassement, d'objectifs préalablement définis. Résultats positifs, augmentation du panier moyen, développement d'un marché, mise en place des bilans partagés de médication, déploiement de la vaccination antigrippale… Les critères de versement sont librement définis, à condition bien sûr d'être compatibles avec les règles déontologiques. Pas question donc d'inciter à la vente de médicaments en attribuant des primes en cas de progression du chiffre d'affaires. Attention également à ne pas se rendre coupable de discriminations envers certains de ses salariés. « À travail égal, salaire égal », la rémunération doit se baser sur l'activité effective et non sur le statut (cadre ou non cadre). Les absences, y compris pour un congé maternité ou paternité, peuvent en revanche être prises en compte dans le calcul du montant. S'engager contractuellement ou verbalement à verser une prime de fin d'année, en précisant éventuellement une somme et une date, peut en faire un usage et la détourner de son objectif premier, à savoir motiver les troupes. Ces primes peuvent être collectives ou individualisées. Dans ce second cas, un système d'évaluation peut être mis en place lors des entretiens annuels. Par ailleurs, comme le précise la Convention collective de la pharmacie d'officine, le 13e mois ou la prime de Noël ne sont pas obligatoires.
Mise en place en décembre 2018, la « prime Macron », défiscalisée et exonérée de charges sociales, a, elle, été reconduite pour cette année. Elle devra être versée entre le 1er janvier et le 30 juin 2020. D'un montant maximum de 1 000 euros, comme la précédente, elle ne peut être versée à un salarié gagnant plus de 3 600 euros net par mois. La « prime Macron » doit toutefois être assortie d'un accord d'intéressement, sans quoi elle ne pourra être versée. Cet accord d'intéressement pourra être antérieur à la création de la prime ou bien être mis en place à cette occasion.
Prime d'ancienneté
Versée tous les mois, elle est basée sur le salaire minimum proportionnellement aux heures travaillées (hors heures supplémentaires). Elle est attribuée à tout salarié présent depuis 3 ans dans la même officine. (+3 % après 3 ans ; +6 % après 6 ans ; +9 % après 9 ans ; +12 % après 12 ans ; +15 % après 15 ans).
Prime de frais d'équipement ou « prime de blouse »
Accessible aux salariés présents depuis au moins 12 mois, elle s'élevait à 72 euros jusqu'en 2018. Suite à des renégociations, elle s'établit désormais à 75 euros, comme le précise un texte paru en octobre 2019 au « Journal officiel ». Elle doit être versée au plus tard le 31 octobre de chaque année. L'employeur ne peut demander le remboursement d'une partie de la somme si le salarié ne l'a pas intégralement consacrée à l'achat de son équipement. S'il décide de fournir les blouses à son équipe, il devra tout de même verser cette indemnité. La « prime de blouse » est considérée comme un avantage en nature et doit être intégrée dans l'assiette des cotisations sociales. S'il impose l'achat d'un équipement dont le prix dépasse les 75 euros prévus, le salarié peut demander à être remboursé de la différence, à condition de présenter un justificatif. Même s'il travaille à temps partiel, et même s'il a été absent une partie de l'année, le salarié doit recevoir l'intégralité de la prime. Enfin, si les apprentis y ont droit, les stagiaires ne peuvent en bénéficier.
Prime de sous-sol
Si un salarié travaille en sous-sol plus de la moitié du temps de travail, une prime de 10 % est prévue. Son montant est établi en fonction du salaire minimum de l'emploi occupé par l'employé concerné et selon le nombre d'heures travaillées (hors heures supplémentaires).
Prime pour le personnel polyglotte
Si l'un des membres de l'équipe officinale maîtrise une langue étrangère, une bonification de 8 % sur le salaire minimum relatif à son coefficient doit être versée. 4 % de bonification sont ensuite prévues par langue étrangère connue supplémentaire.
Prime de remplacement du titulaire
Si le remplacement s'effectue en dehors de la pharmacie où exerce habituellement la personne concernée, la bonification de rémunération est égale à 5 points conventionnels de salaire. Une bonification versée par jour calendaire pendant toute la durée du remplacement. La prime n'est en revanche accordée qu'au bout de 14 jours d'absence du titulaire si le remplacement a lieu dans l'officine où le pharmacien travaille habituellement. En cas de décès du titulaire, la bonification mensuelle de rémunération est égale à 150 points conventionnels de salaire pendant toute la durée de la gérance.
Primes pour les préparateurs
Si un préparateur est titulaire d'un diplôme de conseiller en dermocosmétique, il peut percevoir une prime équivalant à 10 % du salaire minimum, à condition d'une pratique régulière de cette activité au sein de l'officine (conseil et vente, organisation et gestion de l'espace de vente). Si ce dernier détient un certificat de qualification professionnelle (CQP) « produits cosmétiques et d'hygiène », il peut prétendre à une bonification de rémunération mensuelle dont le montant brut sera égal à 20 fois la valeur du point conventionnel du salaire à condition, là encore, de justifier l'exercice d'activités associées (conseil, animation de l'espace de vente, tenue des stocks…). Une majoration de rémunération égale à 25 fois la valeur du point conventionnel de salaire est enfin prévue pour les préparateurs qui réalisent de manière significative et régulière des préparations en allopathie et en homéopathie.
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