Les négociations sont reportées au mois de mars

Pas d’accord sur les salaires

Publié le 25/01/2010

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LA QUESTION des revalorisations salariales pour 2010 n’est pas encore tranchée. Réunis mi janvier, les syndicats de titulaires et de salariés ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Bien sûr, les trois premiers coefficients de la grille sont revalorisés, pour s’aligner sur la hausse du SMIC. Pour le reste, les représentants patronaux s’en tiennent à une augmentation de 0,7 % de la valeur du point, qui passerait de 4,053 à 4,08 euros. Inacceptable, selon les syndicats de salariés. « Ce n’est qu’une aumône », considère François Aucouturier, responsable des adjoints pour la branche officine à la CFE-CGC. Un effort supplémentaire est demandé aux employeurs, après une année 2009 qui n’avait pas donné lieu à revalorisation. « Pourtant, en 2008, le chiffre d’affaires moyen a augmenté de 3,1 %, selon François Aucouturier. Et la marge est passée de 27,4 % à 27,5 % ». Parmi les trois centrales patronales, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) semble la plus inflexible. Christian Blanc, président de la commission Relations sociales et formation professionnelle, justifie sa position par la mauvaise santé de l’économie officinale. Il évoque la baisse de l’excédent brut d’exploitation (EBE) et l’augmentation des charges salariales. « Je ne vois pas comment nous pourrions faire. Quelques pharmacies s’en sortent bien, mais beaucoup sont en mauvaise posture », regrette le représentant de la FSPF. Selon lui, pour être à un bon niveau de revalorisation, comme en 2005, il aurait fallu dégager 300 millions d’euros de marge au total. Or le gain n’a été que de 100 millions d’euros l’an dernier. « On va voir ce qu’on peut faire », indique Christian Blanc, qui promet d’en rediscuter avec les instances de la FSPF. Pour les salariés, une augmentation du point de 1 % serait un minimum, et même un pré requis avant l’ouverture d’autres discussions sur les pratiques professionnelles, qui s’ouvrent en mars.

› M.V.