LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quelles sont les nouvelles missions qui peuvent être assurées par des adjoints ?
JÉRÔME PARÉSYS-BARBIER.- Les adjoints peuvent faire toutes les nouvelles missions, ils n’ont pas de restrictions : ils peuvent participer à l’éducation thérapeutique du patient (ETP) à travers les sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA) ou les réseaux de santé, devenir pharmacien correspondant, s’impliquer dans la préparation des doses à administrer dans les EHPAD et en ambulatoire, participer à la coopération interprofessionnelle en s’appuyant sur leurs contacts avec les autres professionnels de santé, etc.
Quels sont les prérequis nécessaires pour s’investir dans une nouvelle mission ?
Les adjoints doivent être force de proposition : c’est le moment où jamais de proposer à son titulaire de s’investir dans de nouveaux services. Ensuite, il faut bien évidemment se former. Pour l’éducation thérapeutique, par exemple, même si on s’associe avec un médecin qui dispose déjà des 40 heures de formations nécessaires à la mise en place d’un programme validé, il faudra cependant songer à suivre également une formation. Sinon, on risque de se retrouver en décalage par rapport aux autres professionnels de santé. Le développement professionnel continu (DPC) permettra d’adapter ces formations. Enfin, il faut que l’officine se donne les moyens de proposer de nouveaux services. Il faudra un ou plusieurs espaces de confidentialité notamment. On peut envisager une mutualisation des moyens ou faciliter des regroupements d’officines pour mettre en place ces nouvelles missions. Là encore, l’adjoint peut avoir toute sa place. Enfin, il faudra bien sûr une évaluation de ces services, pour prouver qu’ils sont effectués selon les bonnes pratiques.
Les adjoints pourraient-ils être, selon vous, concernés par la rémunération à l’acte, prévue dans la future convention pharmaceutique ?
Si les adjoints sont amenés à faire de l’ETP, de la télémédecine, ou à se rendre chez le patient et apporter un savoir faire complémentaire, une valeur ajoutée, il faudra en tenir compte en termes de rémunération. Nous sommes déjà responsables vis-à-vis de la Sécurité sociale, au niveau de la facturation. On pourrait imaginer à terme de s’engager aussi par une contractualisation avec les organismes de prise en charge, justifiant ainsi nos actes. Il paraît curieux de ne pas nous permettre d’être également signataires d’une convention. En attendant, cet engagement complémentaire de l’adjoint devra se traduire par une rémunération adaptée, à mettre en place au cas par cas.
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