LE COMITÉ d’évaluation de la loi HPST a travaillé autour de quatre thèmes : la gouvernance des établissements publics de santé, les liens entre l’hôpital et son environnement, le décloisonnement du système de santé et le dispositif d’accompagnement de la loi HPST. Les pharmaciens sont plus particulièrement concernés par le troisième thème, qui aborde la coopération entre professionnels de santé. Le rapport souligne que, « pour favoriser l’objectif de décloisonnement du système de soins, il sera important d’impliquer fortement les médecins hospitaliers et libéraux et les autres professionnels de santé dans l’élaboration de projets de santé de territoires ». Il cite l’exemple d’une expérimentation en Auvergne, où les pharmaciens d’officine sont informés trois jours avant de la sortie des patients de l’hôpital. « Cette coopération entre prescripteurs hospitaliers et officinaux permet à ces derniers d’avoir les médicaments nécessaires lorsque le patient vient chercher sa prescription », souligne Jean-Pierre Fourcade.
Mise en place difficile des URPS.
Le sénateur souhaite également que les statuts des Sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA), support juridique de la coopération interprofessionnelle, soient rapprochés des statuts des centres de santé. Cela favoriserait « la mixité d’exercice des professionnels et l’évolution des modes de rémunération des activités de soins », estime le rapport. L’objectif serait de permettre « l’égalité territoriale et financière dans l’accès aux soins ».
Enfin, le comité a constaté des difficultés de mise en place des unions régionales des professionnels de santé (URPS). « Si les élections ont été organisées dans les délais prévus pour les professions dont les représentants sont élus, la désignation des représentants des autres professions a pris du retard, observe-t-il. Les crédits de fonctionnement tardent également à se mettre en place. Le comité a cependant bien mesuré la volonté des acteurs concernés de s’investir dans le dispositif », note-t-il. Le comité écrit donc que « la mise à disposition des moyens financiers doit être accélérée pour permettre aux URPS de fonctionner, ce que l’URCAM n’a pas été en mesure de faire ».
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