MALGRÉ les concessions accordées vendredi dernier par le conseil des ministres, les pharmaciens italiens refusent d’enterrer la hache de guerre. Ils se préparent à des « actions extrêmes » le 1er février prochain. Le gouvernement de Mario Monti a pourtant lâché du lest en abandonnant son projet de libéralisation de la vente de médicaments sans vignette mais avec prescription. Alors que la plupart des professions concernées par les libéralisations, comme les chauffeurs de taxi, les pompistes et les avocats, bloquent les grandes villes, le gouvernement ne peut pas se permettre de se mettre aussi à dos les pharmaciens.
Du coup, exit la libéralisation des médicaments sans vignette, remplacée au pied levé par d’autres mesures présentées comme des « nouveautés » importantes. Le gouvernement a ainsi introduit l’assouplissement des heures et des jours d’ouverture pour garantir aux usagers un service sans interruption. Selon Mario Monti, cette mesure devrait pousser les officines situées dans les banlieues et les petites communes à ne plus fermer boutique durant l’heure du déjeuner. Par ailleurs, les pharmaciens pourront désormais appliquer des ristournes pour fidéliser leur clientèle. « Quelle nouveauté ! La plupart des pharmaciens le font déjà », ironise la pharmacienne Carla De Bernardi.
En revanche, le gouvernement a refusé de céder sur l’ouverture de quelque 7 000 nouvelles officines d’ici l’été prochain. D’où la décision des pharmaciens de se mettre en grève. « Nous sommes favorables à une augmentation de 10 % du nombre de pharmacies, pas une de plus. L’ouverture de 7 000 nouvelles officines va appauvrir le secteur au détriment des usagers », estime Anna Rosa Racca, présidente de Federfarma. Seule condition pour renoncer à la grève, la fédération des pharmaciens demande aux parlementaires, qui doivent approuver le dispositif d’ici à la fin du mois, de revoir la copie de Mario Monti.
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