Statistiques GERS Data

Médicaments onéreux : la dynamique ralentit

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Publié le 08/02/2024
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Monopolisant toute l’attention des experts économiques de la profession, la croissance du chiffre d’affaires réalisé dans les ventes de médicaments chers, proportionnellement peu rémunératrices en termes de marge, marque le pas, selon les données du GERS Data publiées pour l’année 2023.

Alors qu’en 2023 le médicament remboursable contribue pour 80 % à la hausse d’un chiffre d’affaires officinal de 44 milliards d’euros (+ 6 %), un tiers de cette croissance revient aux médicaments onéreux (prix de vente HT supérieur à 1930 euros). Cette tendance observée par les titulaires et suivie de près par les cabinets comptables n’est pas nouvelle. Comme le relève Patrick Oscar, délégué général du GIE GERS, à l’origine de ces données, le chiffre d’affaires réalisé par ces ventes a été multiplié par 3,7 au cours des sept derniers exercices, tandis que le nombre de présentation a triplé. « Le poids des médicaments chers représente désormais près d’un quart du chiffre d’affaires du marché des médicaments de prescription obligatoire (PMO) à l’officine alors qu’en termes d’unités, ces médicaments constituent 0,1 % du volume de boîtes de PMO délivrées », souligne-t-il.

La croissance du chiffre d’affaires en perte de vitesse

Pour autant, ces volumes tendent à augmenter tandis que, fait nouveau, des signes d’inflexion sont perçus dans le chiffre d’affaires réalisé dans ce marché. La croissance des ventes en valeur des médicaments onéreux n’atteint que 12,26 % en 2023 à 5,457 milliards d’euros, contre 29 % en 2022 tout comme en 2021.

Dans le segment des médicaments d’un prix supérieur à 468,97 euros, dont le nombre de présentation et le chiffre d’affaires ont doublé au cours des sept dernières années, une décélération de la croissance du chiffre d’affaires est également notée. Les ventes en valeur n’ont en effet augmenté que de 5,9 % en 2023, contre plus de 16 % en 2022 et en 2021. À la différence des médicaments d’un prix supérieur à 1930 euros, la dynamique du nombre d’unités vendues s’infléchit également, note Patrick Oscar, ajoutant que le nombre de nouvelles références est en baisse. Il n’en souligne pas moins que ce marché constitue désormais plus de 40 % du chiffre d’affaires des PMO (0,39 % des boîtes vendues).

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Source : Le Quotidien du Pharmacien