Selon une étude parue dans « JAMA Network Open », les garçons nés de mères infectées par le SARS-CoV-2 ont plus de risques de développer des troubles neurodéveloppementaux.
Les chercheurs de la Harvard medical school et du Massachusetts general hospital ont voulu déterminer si le fait que la mère ait été diagnostiquée positive au Covid durant sa grossesse avait un impact sur la valeur du risque, pour le nouveau-né, de développer des troubles neurodéveloppementaux au cours des 12 premiers mois après l'accouchement (même après prise en compte de l'accouchement prématuré). Pour cela, ils ont examiné les dossiers médicaux d'une cohorte de 18 355 nourrissons nés après février 2020, dont 883 (4,8 %) nés de mères séropositives pour le SARS-CoV-2 pendant leur grossesse. Résultat ? Le risque de développer des troubles neurodéveloppementaux concerne les garçons et non les bébés filles. Vingt-six nouveau-nés, soit 3 %, ont reçu un diagnostic de trouble neurodéveloppemental au cours des 12 premiers mois de vie, contre 1,8 % pour les bébés non exposés in utero au SARS‐CoV‐2.
De plus, après prise en compte des facteurs de confusion possibles, dont l'origine ethnique, le statut d'assurance, le type d'hôpital ou de maternité, l'âge maternel, la prématurité, les bébés garçons de mères ayant développé un Covid durant la grossesse encourent un risque multiplié par 2 de diagnostic de trouble neurodéveloppemental à 12 mois.
La positivité maternelle au SARS‐CoV‐2 n'est en revanche pas associée à un risque plus élevé de trouble neurodéveloppemental chez les filles. Ce résultat confirme l'observation selon laquelle les garçons sont plus vulnérables aux expositions prénatales, relèvent les auteurs de l'étude, qui précisent en outre qu'il faudra regarder si la vaccination de la mère modifie le niveau de risque. Des études plus larges et un suivi prolongé seront nécessaires pour confirmer ou réfuter de manière fiable le risque observé, concluent enfin les scientifiques.