Je crois bien vous avoir déjà parlé du harcèlement que je subis au téléphone. L'ampleur du phénomène n'a pas diminué. Bien que le démarchage téléphonique soit tout aussi interdit que la visite d'un vendeur à domicile, je reçois toutes sortes de propositions bizarres qui commencent par « nous avons noté la présence d'un virus dans votre ordinateur » ou « nous sommes de passage dans votre quartier, nous pouvons changer vos fenêtres ». Les fenêtres, c'est la sollicitation la plus répandue, mais il y a aussi « il manque un document dans votre dossier santé ». Le pire, c'est que, pour éviter d'être envoyés aux pelotes, ils ont inventé le démarcheur robot, la voix féminine qui tombe de l'espace intersidéral, du genre « vous n'avez pas fini votre formation professionnelle », mystérieux message qui laisse pantois. C'est tout de même une méthode qui a, pour moi, un avantage : elle m'empêche de tomber dans la vulgarité sous le coup de la colère. Je ne vais tout de même pas dire à une voix déshumanisée qu'elle me casse les pieds, qu'elle ferait mieux de se trouver un nouveau travail et que j'ai autre chose à faire qu'à perdre mon temps avec elle.
Humeur
Harcèlement
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Publié le 23/04/2021
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien