Quand Karine arrive au bar, ses collègues sont en pleine discussion autour d'un apéritif.
- Salut tout le monde. Désolée pour le retard, mais le SIDEP était planté. Encore une fois.
La titulaire pose son sac à main et retire son manteau.
- C'est sympa de se retrouver ici, ensemble, ajoute-t-elle en regardant tour à tour Damien, Christèle, Marion et Marilyne.
- Surtout quand c'est Damien qui invite, plaisante Christèle.
- Karine, j'étais justement en train de proposer à mes chères collègues de participer au concours de l'agencement.
- Y a quoi à gagner ?, demande d'emblée Marilyne.
- Il n'y a que ça qui t'intéresse toi ?
- Je suis assez d'accord avec Marilyne. Moi je veux bien jouer, mais seulement si le jeu en vaut la chandelle, reconnaît Marion tout en cherchant l'approbation des autres.
- Expression de vieux ! Bon, laissez-moi vous expliquer. Oui, il y a des lots intéressants : premier lot, 2 000 euros. C'est pas rien. Deuxième lot, 1 000 euros. Et troisième lot, un séjour.
- Un séjour à deux ? Pourvu que ce ne soit pas avec Jean-Paul !, l'interrompt Marilyne.
Pendant que les autres se marrent, Damien boit une gorgée de son cocktail et reprend :
- Ça m'étonnerait que JP veuille rejoindre notre équipe… Bref, je poursuis. L'objectif, c'est de proposer un agencement créatif, un agencement d'avenir pour une pharmacie située dans une maison de santé. Regardez : voici le plan de la pharmacie.
Pendant une heure, les collègues confrontent leur vision de la pharmacie de demain, tantôt sérieusement, tantôt de façon totalement délirante.
- Si je comprends bien, vous êtes toutes d'accord pour participer ? Génial. Je m'occupe de l'inscription dès demain, déclare Damien tout heureux.
- Attends. À mon avis, Théo voudra participer aussi, propose Christèle.
Marion regarde sa collègue. Elle ne comprend toujours pas ce qui la lie au jeune Théo.
- Et il nous faut un nom d'équipe ? Je suggère « Drôles de dames », dit Marilyne.
Les autres s'esclaffent.
- Pourquoi « Drôles de dames » ?, finit par demander Karine.
- Parce que Damien, c'est Charly ; et nous sommes ses drôles de dames… Bon OK, on peut trouver mieux.
- D'ailleurs, qui organise ce concours ?, s'enquiert Christèle.
- L'association des états généraux du premier recours, l'AEGPR, lit Damien sur son smartphone.
- C'est quoi ce nom à rallonge ?
- Et « le Quotidien du pharmacien », poursuit Damien.
- Dommage que Julien ne soit pas dans l'équipe. Il a des contacts privilégiés avec ce journal…, sourit Karine.
- Pourquoi vous dîtes ça ?, demande Marion, curieuse.
- Quand Emmanuel Macron est venu à la pharmacie (voir épisode 100), une journaliste du « Quotidien » était présente ; Julien et elle ont sympathisé. On l'a beaucoup taquiné ensuite…
Tandis que les collègues poursuivent leur discussion et commandent un deuxième verre, Marion engage la conversation avec Christèle :
- Christèle, je ne veux pas être indiscrète, mais pourquoi êtes-vous si proche toi et Théo ?
La préparatrice est d'abord interloquée par cette question directe, puis elle accepte de se confier :
- Il est comme un petit frère pour moi. Je sais que tu as surpris notre conversation l'autre fois (voir épisode 127). Je te dois bien des explications, mais je compte sur ta discrétion. Seule Karine est au courant.
(À suivre...)