Le Laboratoire Perrigo a demandé le feu vert aux autorités américaines pour commercialiser la première pilule contraceptive qui serait disponible en vente libre aux États-Unis.
C'est une filiale française du groupe pharmaceutique, HRA Pharma, qui a déposé un dossier auprès de l'agence américaine du médicament (FDA) pour que sa pilule toute progestative, Opill, soit disponible sans ordonnance dans le pays.
Opill est un contraceptif oral renfermant 0,075 mg de norgestrel. Aux États-Unis, cette pilule est disponible sur ordonnance depuis 1973. « Cette procédure historique de demande de commercialisation d'une pilule en vente libre marque un tournant dans l'accès aux contraceptifs et pour l'équité en matière de procréation aux États-Unis », a commenté Frédérique Welgryn (HRA Pharma) dans un communiqué. En revanche, le lancement du processus réglementaire peu après la décision de la Cour suprême de faire tomber, le 24 juin, le droit à l'avortement en vigueur sur tout le territoire américain, est « une coïncidence », assure l'entreprise en soulignant que HRA travaillait sur le dossier depuis sept ans.
Des pilules contraceptives sont déjà disponibles en vente libre dans certains pays, dont le Brésil, le Mexique, le Portugal ou la Turquie. D'autres pays préfèrent conditionner sa délivrance à une consultation médicale afin d’éviter d'éventuelles contre-indications et discuter des risques thromboemboliques.
Toutefois, aux États-Unis, plusieurs grandes organisations médicales américaines, dont le Conseil des obstétriciens et gynécologues (ACOG), ont déjà exprimé leur soutien aux pilules en vente libre. « Les données confirment que les méthodes hormonales progestatives sont généralement sûres et ne présentent aucun risque ou un risque minime de thromboembolie veineuse », affirme ainsi ACOG sur son site.