Depuis hier matin, l’association des industriels du générique interpelle les Français sur le prix du médicament qui, souvent, ne vaut pas plus cher qu’un café. Un tarif si bas qu’il met en péril, à terme, l’accès au médicament, affirme-t-elle, appelant les patients à signer une pétition.
En cette période où l’inflation s’invite dans de nombreux débats, le Gemme a choisi de prendre les Français à témoin sur le prix du médicament générique. À grand renfort de communication sur les réseaux sociaux, dans les gares et dans les pharmacies, soutenue par l’Union des groupements de pharmacies d’officine (UDGPO) et Federgy, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie, les laboratoires de génériques interpellent les patients : « des prix bas, oui mais pas au prix de votre santé ! ». Et risquent l’analogie entre le prix d’un café (pour une minute de plaisir) et celui d’un antibiotique (pour une semaine de traitement). Un micro-trottoir atteste le doute qui subsiste parmi la population.
Les fabricants espèrent ainsi alarmer le grand public « sur les prix trop bas des médicaments génériques et les conséquences que cela pourrait avoir sur la santé des Français ». En effet, précise les industriels, « à force de baisses de prix à répétition, combinées à la double peine du contexte inflationniste et de la clause de sauvegarde, les médicaments génériques sont aujourd’hui en péril ». Une situation qui, selon eux, fragilise la disponibilité des traitements, causant des ruptures d’approvisionnement et des pénuries qui risquent de s’aggraver. « Il est grand temps de lever le tabou des prix trop bas qui met aujourd’hui en danger l’accès des patients aux traitements du quotidien », alerte Stéphane Joly, président du Gemme.
Les industriels appellent donc les Français à demander au gouvernement d'augmenter le prix des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) de moins de 5 euros, d'établir un prix plancher à 0,14 euro par comprimé, indexé sur l’inflation et enfin d'exclure les médicaments génériques, biosimilaires et hybrides de la clause de sauvegarde.
Afin de peser sur ces revendications, les patients sont invités à signer la pétition sur change.org.