Nutrition

Les 1 000 premiers jours de la vie d'un bébé : une étape clé pour assurer sa santé future

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Publié le 18/06/2021
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Les 1 000 premiers jours, entre le début de la grossesse et les deux ans de l'enfant, conditionnent le futur capital santé du bébé. Pendant cette période, une alimentation et un écosystème maternels déséquilibrés peuvent compromettre, in utero et à long terme, le bon développement du microbiote intestinal et du système immunitaire de l'enfant à naître.
les HMO (Human milk oligosaccharides) contenus dans le lait maternel jouent un rôle important dans les défenses immunitaires

les HMO (Human milk oligosaccharides) contenus dans le lait maternel jouent un rôle important dans les défenses immunitaires
Crédit photo : Phanie

À la naissance, le lait maternel ou infantile constitue l'unique alimentation de bébé. L'allaitement exclusif au sein jusqu'à l âge de six mois est l'un des facteurs qui a le plus fort impact sur la mise en place optimale d'un microbiote performant pour bébé.

Parmi les composants du lait maternel impliqués dans la protection immunitaire du nourrisson figurent les HMO (Human milk oligosaccharides). Leur structure spécifique se distingue de celles des autres oligosaccharides comme les GOS issus du lait de vache ou les FOS d'origine végétale. Ils jouent un rôle important dans les défenses immunitaires grâce à plusieurs mécanismes : développement spécifique de bactéries bénéfiques (bifidobactéries), renforcement de la barrière intestinale, élimination des bactéries potentiellement pathogènes.

« Les observations physiologiques montrent que chez les nourrissons nourris au sein, les oligosaccharides du lait maternel ne sont pas dégradés par les enzymes digestives : 98 % restent dans la lumière intestinale et sont transportés vers le gros intestin où ils sont métabolisés par le microbiote, observe le Dr Alexis Mosac, pédiatre à l'hôpital Robert-Debré à Paris. Une partie des HMO circule dans le sang du nourrisson en quantité suffisante pour envisager un impact systémique comme des actions anti-infectieuses et anti-inflammatoires. L'avancée nutritionnelle majeure réalisée par ces oligosaccharides est de moduler de façon bénéfique le microbiote du nourrisson, ainsi que le développement de son système intestinal, immunitaire et potentiellement neurologique. »

Un complément alimentaire pour les nourrissons non allaités

Ainsi, un environnement intestinal modulé par les HMO, pourrait expliquer la protection offerte par un allaitement maternel prolongé et l'hypothèse d'un lien entre les HMO et une baisse du nombre de cas de diarrhées infectieuses, d'infections des voies respiratoires inférieures, de survenue d'allergies (eczéma atopique) et du risque d'obésité.

Pour les nourrissons ne bénéficiant pas d'un allaitement maternel, il est maintenant possible de produire des HMO en grande quantité. Parmi les deux cents HMO identifiés, l’HMO 2'FL (2-O-fucosyllactose) est le plus abondant et structurellement identique à celui présent dans le lait maternel, ses bénéfices sont proches de ceux obtenus avec les nourrissons allaités. Aujourd'hui, les Laboratoires PiLeJe proposent Babybiane HMO un complément alimentaire pour les nourrissons non allaités. Sa formule est enrichie en HMO 2'FL, elle bénéficie du statut réglementaire des DAFMS (denrées alimentaires destinées à des fins médicales spéciales) et répond aux critères de la charte HQB (haute qualité pour bébé).

L'assiette de la femme enceinte et allaitante

L’influence de l’alimentation de la femme enceinte sur la santé de l’enfant à naître et du futur adulte suscite de plus en plus d’intérêt. Les bébés de mères mal nourries ou carencées développeraient un métabolisme d’épargne les prédisposant aux maladies de pléthore (troubles cardiovasculaires, hypertension, diabète). La maman doit se nourrir de façon suffisante et équilibrée afin de fournir au fœtus tous les nutriments indispensables à son bon développement. On sait aujourd’hui que l’alimentation périconceptionnelle, dès le désir de grossesse, a une action préventive pour la santé du futur bébé et pour sa descendance transgénérationnelle.

Les nutriments les plus impliqués sont les vitamines B9, B6 et B12, elles aident à la mise en place des processus épigénétiques au cours de la vie fœtale. Des apports de zinc, fer, magnésium, oméga 3 (principalement le DHA et l'EPA), ou encore les probiotiques, sont aussi très bénéfiques.

Pendant l’allaitement la nutrition doit fournir un apport supplémentaire de 5 à 10 g/jour de protéines. Celles-ci doivent être de bonne qualité nutritionnelle (viandes, poissons, œufs, produits laitiers). Les différents acides gras doivent être représentés, tout particulièrement ceux de la série oméga 3, indispensables au développement neurologique de l’enfant (huiles de colza, soja, olive, tournesol…).

Les besoins en calcium sont identiques à ceux de la femme enceinte, soit 1 g par jour (un produit laitier à chaque repas). Pour répondre aux besoins des femmes enceintes à partir de six mois jusqu'à la fin de l'allaitement, le groupe PiLeJe enrichit sa gamme Feminabiane avec une formule périnatale composée d'une souche probiotique lactobacillus rhamnosus et d'une huile de poisson riche en DHA et EPA.

D'après une visioconférence de PiLeJe.

Christine Nicolet

Source : Le Quotidien du Pharmacien