Un arrêté paru hier au « Journal officiel » autorise les responsables des structures sanitaires à imposer le masque pour les personnes de plus de six ans au sein de leur établissement. Une mesure à laquelle les pharmaciens, dans leur grande majorité, restent attachés.
Plusieurs mesures anti-Covid sont tombées ce matin avec la fin de l'état d'urgence sanitaire prescrite au 31 juillet par la loi adoptée mardi. Cependant, quelques mesures de prévention contre la propagation du virus persistent. C'est le cas du port du masque. S'il n'est plus obligatoire, mais reste préconisé de manière générale dans les lieux publics, le masque peut faire l'objet d'une décision unilatérale du responsable d'une structure accueillant du public fragile. Comme le précise l'arrêté du 30 juillet publié hier au « Journal officiel », les pharmaciens, tout comme les médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes mais aussi les psychologues, les chiropracteurs et les ostéopathes ou encore les dirigeants des laboratoires de biologie médicale, peuvent imposer le port du masque. Selon le même arrêté, l'employeur d'un professionnel effectuant des interventions au domicile des personnes âgées ou handicapées peut également lui imposer cette obligation à l'occasion de ces interventions. Les pharmaciens étaient déjà autorisés à exiger le masque au sein de leur officine.
Comme le rappelle le législateur, le port du masque constitue un rempart contre la propagation du virus et de ses variants et les lieux de soins accueillant les publics les plus fragiles ou susceptibles de développer des formes graves de la covid-19, il convient par conséquent « de maintenir ouverte la possibilité, pour les responsables de ces établissements et structures, d'imposer le port du masque ».
Nouveauté de ce texte, les hôpitaux et les EHPAD ne seront plus tenus de l'imposer. Toutefois, l'AP-HP (Les hôpitaux de Paris) a annoncé que le masque resterait obligatoire au sein de ses établissements. Les pharmaciens, pour leur part, étaient en grande majorité favorables au port du masque dans leur officine selon un sondage effectué, au printemps, par « Le Quotidien du pharmacien ».