* L’Irlandais John Banville (Benjamin Black pour ses polars) est considéré comme l’un des plus grands stylistes de la fiction anglaise (prix Booker pour « la Mer »). Dans « Neige sur Ballyglass House », il entrechoque un cadavre de prêtre émasculé, une famille aristocratique, un Detective Inspector protestant et la neige sur la campagne irlandaise. (Robert Laffont, 414 p., 22 €)
* « L’Archipel des oubliés » est l’achèvement d’une hexalogie de Nicolas Beuglet, commencée avec « le Cri ». Ses deux héroïnes, la Norvégienne Sarah Geringën et l’Écossaise Grace Campbell, unissent leurs forces, malgré leurs caractères opposés, pour neutraliser « l'homme sans visage » qui veut mener l’humanité à sa perte. (XO, 394 p., 20,90 €)
* Le 34e roman d'Harlan Coben, « Identités croisées » (bien malin qui résout l’énigme avant la fin !) a pour personnage central Wilde, l’ex-enfant abandonné de « l’Inconnu de la forêt », et pour thème le boom des recherches ADN, avec une incursion dans les coulisses de la téléréalité et la cyberviolence. (Belfond, 398 p., 22,90 €)
* Michael Connelly, qui ne peut décidément abandonner son (notre) cher Harry Bosch (26 volumes), désormais à la retraite, l’associe à nouveau, dans « les Ténèbres et la Nuit », à l’inspectrice Renée Ballard (« En attendant le jour »). Alors qu’elle enquête sur un sinistre duo de violeurs, le « simple » meurtre d’un garagiste fait remonter une ancienne affaire. (Calmann-Lévy, 415 p., 22,50 €)
* Après s’être inspiré du scandale des frégates au début des années 1990 (« le Sniper, son wok et son fusil »), le romancier taïwanais Chang Kuo-Li s’appuie, dans « le Sniper, le Président et la Triade », sur une réelle tentative d’assassinat du président en exercice. On retrouve l’ex-policier Wu, devenu détective, et le tireur d’élite des services secrets Ai Li, cuistot dans un boui-boui de Taipei. (Gallimard, 448 p., 21 €)
* Lee Child est l’homme d’une seule série, « Jack Reacher ». Sa 24è aventure, « les Temps du passé », croise les chemins de cet ancien officier de police militaire et d’un couple de jeunes Canadiens. Le mensonge et la mort rôdent dans les bois de la Nouvelle-Angleterre. (Calmann-Lévy, 442 p., 22,50 €)
* « Nocturne pour le commissaire Ricciardi », le 9e opus de la série, se déroule comme toujours à Naples, dans les années 1930. Le riche mari de l’ancien amour de Vinnie Sannino, devenu champion de boxe en Amérique et revenu pour reconquérir sa belle, est assassiné. Est-il coupable ? (Rivages, 380p., 22 €)
* Nouvelliste et auteur récompensé d’une bonne soixantaine de romans (« la Maison où je suis mort autrefois »), Keigo Higashino met à nouveau en scène l’inspecteur Kaga dans « les Sept Divinités du bonheur », après l’assassinat d’un homme d’affaires à Tokyo et l’arrestation d’un jeune travailleur. (Actes Sud, 303 p., 23,50 €)
* « Les Masques éphémères » est la 30e enquête du commissaire Guido Brunetti, concoctée par l’Américaine amoureuse de Venise Donna Leon. La Sérénissime se dévoile sous le triste jour d’un vaste réseau de corruption, où des bateliers véreux sont impliqués dans un sinistre trafic nocturne. (Calmann-Lévy, 337 p., 21,90 €)
* Une femme tuée d’un coup de feu, sa fille, atteinte de schizophrénie, qui s’accuse du crime, un policier procédural au plus près du travail de terrain et une ingénieure de la police scientifique – comme l’auteure Claire Raphaël – sont les protagonistes de « S’ils n’étaient pas si fous ». (Rouergue, 283 p., 22 €)
* Lisa Sandlin, qui poursuit son exploration du Vieux Sud des années 1970, commence « les Oiseaux des marais » au moment où finissait « les Samaritains du bayou », qui l’a révélée. Avec le détective Tom Phelan et sa secrétaire Delpha Wade sur les traces du frère d’un « vénérable » septuagénaire. (Belfond, 359 p., 21,50 €)
* Dans « le Trophée », l’écrivaine belge de langue néerlandaise Gaea Schoeters met à nu les relations coloniales sous la forme d’un thriller glaçant. Frustré de ne pouvoir tuer un rhinocéros noir, un riche New-Yorkais accepte une chasse à l’homme en guise de substitut, avec des règles qui lui semblent équitables pour le chasseur et le gibier. Erreur. (Actes Sud, 285 p., 23 €)
* « Tu sais qui » est le premier tome d’une « trilogie du DarkNet » et le premier thriller du Polonais Jakub Szamalek, connu pour ses scénarios de jeux vidéo (« The Witcher »). Il nous plonge ici, en compagnie d’une journaliste débutant dans un média sur le Net, dans les profondeurs cachées du Web et d’un système judiciaire corrompu. (Métailié, 459 p., 22,90 €)
* Signé Maryla Szymiczkowa, nom de plume d’un duo d’auteurs mariés à la ville, « Madame Mohr a disparu » inaugure une série du genre « cosy crime », revisité avec humour. L’héroïne à la Miss Marple s'appelle Zofia, qui, mariée à un professeur d’université, dévoile un savoureux portrait de la bourgeoisie de Cracovie à la fin du XIXe siècle. (Agullo, 370 p., 21,50 €)
* « Une écharpe dans la neige » inaugure, après le succès des « Meurtres à Sandhamn », une nouvelle série de Vivica Sten, qui a pour cadre la station de ski suédoise d’Are, dans les montagnes du Jämtland. Avec, pour résoudre une affaire de meurtre maquillée en accident, un nouveau duo cabossé, et des paysages à couper le souffle. (Albin Michel, 471 p., 21,90 €)