Le constructeur Philips Respironics et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avertissent les utilisateurs d’appareils de ventilation à pression positive continue (PPC), porteurs de stimulateurs cardiaques ou d’autres dispositifs médicaux métalliques ou magnétiques, du risque d’interférence électromagnétique entre ces implants et les masques dotés d’aimants de ces appareils de PPC.
Les patients cardiaques, équipés de stimulateurs implantés, doivent être particulièrement vigilants s’ils utilisent un appareil de ventilation à pression positive contre l’apnée du sommeil de la marque Philips Respironics. Le fabricant indique en effet que certains masques de ses appareils (à savoir les modèles faciaux et nasaux, Amara View à contact minimal, DreamWear, DreamWisp avec coussin sur le nez, Wisp, Wisp Youth et 3 100 NC/SP) contiennent des aimants d'une intensité de champ magnétique de 400 mT (milli-Tesla).
Par conséquent, ceux-ci sont susceptibles de créer des interférences magnétiques et de provoquer un dysfonctionnement des implants cardiaques lorsqu’ils se trouvent à moins de 15,24 cm. Les précautions à prendre relayées par l'ANSM valent aussi pour les proches des patients ou leurs soignants, dès lors qu'ils sont équipés d'un pacemaker ou de tout autre implant métallique ou magnétique.
Quatorze cas de dysfonctionnements ont été enregistrés dans le monde, majoritairement aux États-Unis. « Au 19 septembre 2022, un cas a été rapporté en France par le fabricant, sans conséquence pour le patient », signale l’ANSM. Parmi les principaux effets relevés, ont été observés : une interférence avec le stimulateur cardiaque, une défaillance du stimulateur cardiaque entraînant un remplacement, une nécessité d’un réglage de déviation, la réinitialisation du défibrillateur mais aussi des convulsions, un arrêt périodique du défibrillateur, une arythmie, une pression artérielle irrégulière, une variation des pulsations cardiaques et des troubles cognitifs.
En décembre, Philips Respironics a mis à jour ses contre-indications et ses avertissements émis début novembre 2022. Sont non seulement concernés les porteurs de dispositifs cardiaques (stimulateurs et défibrillateurs), mais aussi les personnes portant des stents, des clips gastro-intestinaux métalliques, des pompes à insuline, des valves et électrodes métalliques et magnétiques ou encore d’autres implants tels que des plaques crâniennes métalliques, des vis, des trous de trépan et des implants oculaires ou cochléaires voire des implants dentaires magnétiques…
Tout patient concerné, ou dont l'entourage est concerné, est invité à contacter son prestataire de soins à domicile (PSAD) pour envisager des alternatives et procéder à un remplacement du masque par un autre sans aimant. Il devra aussi joindre son médecin pour déterminer la conduite à tenir dans l’attente du remplacement.
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