Une étude menée chez le rat montre un effet cancérogène de l’additif E171, présent dans de nombreux produits alimentaires et cosmétiques. Toutefois, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) ne préconise pas d’interdire pour l’instant cet additif, mais de mener des études complémentaires.
L'additif E171, ou dioxyde de titane (TiO2), est utilisé communément dans l'industrie agroalimentaire et cosmétique pour blanchir et opacifier des dentifrices, confiseries ou plats préparés. En fin d’année dernière, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait rassuré sur ses risques potentiels : « les expositions actuelles des consommateurs au E171 via l'alimentation ne sont pas de nature à entraîner un risque sanitaire », avait-elle alors estimé.
Toutefois, en janvier 2017, une étude de l'INRA soulève le doute. Elle montre que le dioxyde de titane administré chez le rat par voie orale induit « de façon spontanée des lésions précancéreuses dans le côlon » et « accélère le développement de lésions préexistantes ». Néanmoins, ces effets retrouvés chez le rat, ne l'ont pas été chez l’homme. L'Agence française de sécurité sanitaire (ANSES) a alors été saisie pour estimer si les résultats de cette étude étaient de nature à remettre en cause l’évaluation de l’agence européenne. Le 12 avril, l'ANSES ne formulera qu’un timide avis. Pour l'autorité française, il est prématuré de remettre en cause l'évaluation de l'Union européenne sur ce produit, car « on ne peut pas conclure sur les effets du TiO2 sur l'homme », avance l’agence française, tout en soulignant « la nécessité de conduire des études pour mieux caractériser des effets sanitaires potentiels liés à l'ingestion de cet additif ».
En revanche, l’association Agir pour l’environnement s’est élevée contre cette molle prise de position. « Face à ce nouveau signal d'alerte, le gouvernement français doit enfin prendre ses responsabilités et interdire l'additif E171 dans l'alimentation », s’est indignée l'association, qui a listé 150 produits contenant ce colorant. « À la lecture de l'avis de l'ANSES, l'urgence n'est plus d'informer le consommateur mais de le protéger », a-t-elle ajouté, jugeant que « l'inaction du gouvernement engage désormais sa responsabilité pénale ».
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