LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Le marché de la cosmétique naturelle est en pleine expansion. Le pharmacien doit-il s’y impliquer ?
LYDIA BOUCHER.- Ce marché a le vent en poupe, il est de plus en plus demandé par les consommateurs et a un grand avenir devant lui. S’il représente 3 % du marché global des cosmétiques, il progresse de 30 à 40 % chaque année, tandis que les consommateurs se méfient des produits traditionnels après le scandale des parabens et ils sont sensibilisés au développement durable et au bio. Même si les fabricants doivent encore travailler certains produits pour leur texture, leur parfum et leur durée de conservation, ne pas avoir de bio dans son officine c’est rester en arrière.
Comment doit-il procéder à son référencement ?
Le choix des produits est important car ils ne sont pas tous égaux. Il y en a de très bons comme Melvita, Kibio, Weleda. Weleda est plus riche dans les huiles composées et les jus de plantes. Sa gamme bébé est une bonne entrée en matière pour les mamans qui ne veulent aucun produit chimique pour leur bébé. Kibio est une bonne marque, avec une présentation moderne, presque luxueuse. Natessance, du groupe Léa Nature, est une jolie marque, tout comme le maquillage bio d’Elysambre qui a une texture au top.
Certains pharmaciens hésitent à proposer de la cosmétique bio, tout comme les laboratoires à distribuer exclusivement en pharmacie.
Une marque ne peut vivre avec seulement 10 % de pharmaciens la référençant, elle est obligée de se diversifier mais il ne tient qu’à eux de garder l’exclusivité. Sans envisager de ne faire que du bio, le pharmacien peut réserver une partie de son officine aux huiles essentielles, compléments alimentaires, tisanes et à la micronutrition. Il ne sert à rien d’avoir une petite marque que personne ne voit. Il peut communiquer par des fiches informatives pour expliquer pourquoi le bio. Il peut aussi faire du bio sur des pathologies passagères ou chroniques qui ne sont pas graves. Ainsi, on peut substituer l’AINS proposé en cas de crise rhumatismale par un anti-inflammatoire naturel. Le pharmacien se porte garant du produit, le patient lui fait confiance.
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