Le secteur de la cosmétique française est étendu : 3 200 entreprises possédant 5 900 établissements répartis à 67 % en région et 33 % en Ile-de-France, dont 82 % sont à actionnaire unique et le plus souvent familial. Il est aussi dynamique : 170 entreprises créées entre 2000 et 2016, un chiffre d’affaires total (fournisseurs de matières premières, fabricants de cosmétiques, distributeurs) de 45 milliards d’euros, 246 000 emplois, dont 164 000 directs.
Selon le cabinet Asterès, « la force de la France dans les matières premières de produits cosmétiques s’explique par l’ancienneté de son industrie et la mise en place, à Grasse et à Paris, de plateformes d’échange de matériaux dès le XIXe siècle ». Cette expertise historique permet au millier de petites entreprises spécialisées de réaliser un quart à un tiers de leur chiffre d’affaires, selon les années, grâce aux exportations. Côté fabricants, la majorité des 400 entreprises comptabilisées sont des TPE et PME, à l’exception notable des trois plus grands fabricants que sont L’Oréal, Pierre-Fabre et LVMH, qui concentrent, avec leurs filiales, 55 % du chiffre d’affaires de la fabrication de 24 milliards d’euros en 2018.
Consommation touristique
La grande distribution est le premier canal de distribution, avec un chiffre d’affaires de 8,7 milliards d’euros pour la cosmétique en 2017, soit 45 % des parts de marché, mais il est mis à mal par les enseignes monomarques et la vente en ligne, même si ces deux canaux ne représentent que 6 % et 2 % des parts de marché. Les pharmacies et parapharmacies sont le 3e canal de distribution avec un chiffre d’affaires pour la cosmétique de 3,1 milliards d’euros en 2017, soit 16 % des parts de marché, un résultat stable. Cependant, relève Asterès, les Français ont revu leurs achats à la baisse et « la croissance modérée de la distribution entre 2014 et 2016 s’explique en réalité par la consommation touristique qui a repris mi-2016 après une baisse occasionnée par les attentats de Paris ». En effet, les touristes dépensent 3 milliards d’euros par an dans les produits cosmétiques, soit 17 % des ventes globales. La marque France conserve une image de savoir-faire unique qui permet, dès lors qu’elle est apposée sur un produit, d’augmenter en moyenne de 30 % sa valeur.
La France reste le leader mondial du marché des cosmétiques. Près de 60 % du chiffre d’affaires de l’industrie cosmétique française est réalisé à l’exportation et la France continue de gagner des parts de marché. Le secteur cosmétique est ainsi le 3e contributeur positif à la balance commerciale française en 2018, derrière la défense et les équipements de transport. La France importe très peu de produits cosmétiques, généralement moins de 3 milliards par an, contre 14 milliards d’euros d’exportation. Conséquence de la valeur ajoutée de la marque France, 6 000 points de vente d’enseignes françaises sont implantés à l’étranger, dont plus de la moitié appartient au groupe L’Occitane. Néanmoins, l’Hexagone doit rester sur ses gardes car le Japon, la Corée et la Chine investissent massivement le secteur avec le soutien des autorités.
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