L'Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et l’opérateur de tiers payant Carte Blanche s’allient pour créer un service de médication officinale accompagnée. Treize paniers de soins correspondant aux pathologies les plus courantes seront proposés dès le 1er janvier 2021 à plus de huit millions de bénéficiaires de 43 assureurs complémentaires santé.
Les paniers de soins régulièrement évoqués tantôt par les assureurs complémentaires, tantôt par des groupements de pharmacies, verront-ils enfin le jour ? C’est en tout cas l’ambition affichée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et Carte Blanche, opérateur de tiers payant et plateforme santé pour les compagnies d’assurances.
Le système qui sera proposé aux 43 assureurs complémentaires santé clients de Carte Blanche dès le mois de septembre et aux pharmaciens le 1er janvier 2021, va permettre d’offrir aux assurés des soins de premier recours sans passer par la case « urgences ». Leur pharmacien sera en effet leur interlocuteur pour des pathologies les plus courantes, « nez-gorge », allergies, « gastro », ou encore « dermato ». Cette prise en charge, qui s’appuiera sur des arbres décisionnels, donnera lieu à une dispensation par le pharmacien dans le cadre d’un panier de soins et d'un forfait annuel alloué par l’assureur complémentaire santé. Treize pathologies ont été ainsi retenues. « Il ne s’agit en aucun cas d’automédication, mais bien d’une médication officinale accompagnée », insiste Gilles Bonnefond, président de l’USPO. En effet, rappelle-t-il, les complémentaires santé proposent déjà, sous certaines conditions, des garanties de remboursement des médicaments d’automédication à leurs assurés ; « mais il apparaît que ces forfaits sont très peu utilisés par les patients : ils n’en connaissent pas l’existence, et pour ceux qui les ont déjà utilisés, les démarches sont fastidieuses au regard du bénéfice retiré : il faut penser à réclamer une facture à son pharmacien et à l’envoyer à sa mutuelle. »
Le président de l’USPO indique que ce parcours de soins, valorisant les compétences et l’expertise du pharmacien, sera sécurisé d’une part par une inscription au DP, et d’autre part par la carte complémentaire santé de l’assuré. « Nous sommes en train de prospecter l’éditeur de logiciel qui permettra d’intégrer cette dispensation en levant tous les obstacles techniques », indique Jean-François Tripodi, directeur général de Carte Blanche Partenaires, qui s’enthousiasme par ailleurs : « Nous entrons dans le tiers payant 5e génération. » Une référence à la 5G pour signifier que la médication officinale entre désormais dans une nouvelle ère.
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