Dans la région de Constantine (Algérie), la vente d'un complément alimentaire présenté comme un traitement du diabète sème le trouble. Ni les hospitalisations de patients ni la ruée dans les pharmacies, ni même le développement du marché noir ne semblent ébranler le gouvernement, pas décidé à interdire le produit.
Selon le quotidien algérien « El Chourouk », le Rahmat Rebbi (RHB) - traduisez la « bénédiction divine » - s'arrache dans les pharmacies constantinoises. Problème, il aurait déjà causé l'hospitalisation en urgence de plusieurs dizaines de diabétiques qui avaient cessé de prendre leur insuline après s'être procuré le remède. Sur certains marchés populaires de Constantine, le prix du RHB a dépassé les dix mille dinars la boîte (85 euros) contre un prix « officiel » en pharmacie de 1 760 dinars (15 euros) la boîte de 56 comprimés. En septembre, un réseau de malfaiteurs pratiquant la vente sous le manteau de ce produit avait été démantelé.
Le ministre de la Santé algérien, Abdelmalek Boudiafqui, qui avait un temps contribué à médiatiser ce supposé médicament, nie la responsabilité de son ministère dans l’affaire du « Rahmat Rebbi ». Selon lui, la commercialisation de ce produit relève des prérogatives du ministère du commerce, puisqu’il s’agit d’un complément alimentaire et non d’un médicament.
De son côté, le directeur de l’organisation et de la régulation au sein du ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, déclare que ses services ne peuvent intervenir et arrêter la commercialisation du Rahmat Rebbi qu’en cas de réserves émises sur ce produit par le ministère de la Santé. « Nous ne sommes pas habilités à contrôler les produits pharmaceutiques et semi-pharmaceutiques car ils sont sous le contrôle des instances du ministère de la Santé », explique-t-il dans la presse.
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