La mélatonine, souvent appelée « hormone du sommeil » de façon impropre car il s'agit plutôt d'une hormone des rythmes du sommeil, existe à la fois sous forme de complément alimentaire et de médicament.
Sa délivrance a été l'objet d'un véritable feuilleton en France, puisqu'elle a été successivement inscrite sur liste I, sur liste II, et classée comme complément alimentaire (à la dose de 0,5 mg pour soulager les effets du décalage horaire, et de 1 mg pour réduire le temps d'endormissement). Elle est aujourd'hui à la fois disponible en vente libre (à la dose de 1 mg) et comme médicament relevant de la seule prescription médicale (à 2 mg). « La DGCCRF est supposée retirer les compléments alimentaires dont la dose est supérieure à 1,8 mg/jour, ou dont la notice conseille de prendre plus de 1,8 mg/jour précise Caroline Mascret, avocate et maître de conférences en droit pharmaceutique. Par ailleurs, les pharmaciens ne peuvent substituer une prescription médicale (à 2 mg) par un complément alimentaire (1 mg à double dose), au risque d'engager leur responsabilité civile et pénale. »
Somnifères : attention aux effets secondaires
Parmi les traitements médicamenteux, les benzodiazépines (BZD) sont encore très largement utilisées. Ils ne sont cependant pas dépourvus d'effets secondaires et doivent faire l'objet d'importantes précautions (comme le préconisait la HAS en 2015 : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2015-03/bzd…). Comme l'indique le Dr Luc Staner, psychiatre à l'unité d’exploration des rythmes veille-sommeil à Rouffach, « ces agonistes benzodiazépiniques présentent de possibles effets secondaires dans le courant de la nuit (dépression respiratoire, amnésie antérograde, vertiges, cauchemars…) ; mais aussi le lendemain (prolongation de l'effet sédatif, diminution des performances psychomotrices) car la durée de vie de ces médicaments est longue, en particulier chez les personnes âgées dont le métabolisme est ralenti et qui sont souvent polymédiquées ; et à plus long terme (risque de dépendance avec insomnie rebond au sevrage, perturbations cognitives) ». Il faut donc être vigilant, en particulier sur la durée de traitement par BZD, et sur ses modalités d'arrêt.
Et les traitements non-médicamenteux ?
Le Dr Staner rappelle que des traitements non-médicamenteux existent (thérapie cognitivo-comportementale, auto hypnose, méditation de pleine conscience…). Ils peuvent être suggérés aux patients souffrant d'insomnie. C'est aussi le cas de certaines plantes : « en première intention, je conseille régulièrement la prise de passiflore, de valériane et d'eschscholtzia, qui ont fait leurs preuves », souligne le Pr Patrick Lemoine, psychiatre à Lyon.
Source : Symposium Biocodex, 24 novembre 2016, 8e congrès français de psychiatrie, à Montpellier.
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