Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre des pharmaciens et Patrick Kanner, ministre des Sports, ont signé hier une convention visant à associer les pharmaciens dans la prévention du dopage lié à la prise de certains compléments alimentaires.
Principal circuit de distribution des compléments alimentaires, les pharmaciens sont les premiers interlocuteurs des consommateurs. Or, selon les estimations officielles, un complément alimentaire sur cinq contient des substances dopantes, dont 15 % des substances anabolisantes. Et si 150 compléments alimentaires sont labellisés « non dopants », de nouveaux produits « parviennent légalement sur le marché chaque année », note le ministre des Sports. Il enjoint les pharmaciens à relayer le message de prévention des pouvoirs publics, de soutenir le développement de la norme (Afnor NVF94-001) pour éviter l’occurence d’un contrôle positif chez les sportifs et d’assurer une information pertinente auprès des sportifs, professionnels comme amateurs.
Isabelle Adenot a précisé qu’un mauvais usage des compléments alimentaires, « soit par un dosage inapproprié, soit par une association avec d’autres produits, peut conduire à être considéré comme dopé ». Elle a par ailleurs rappelé que les sportifs prennent également à leur insu des médicaments, notamment ceux contre le rhume, qui peuvent les faire déclarer « positifs » à la pseudo-éphédrine.
La convention inclut l’élaboration d’outils de conseils (affiches, plaquettes) à l’intention des pharmaciens, issus d’une coopération entre le Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (Cespharm) et le ministère des Sports.
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