Les compléments alimentaires à base de minéraux et de vitamines B3, B6 et E, ainsi que les produits cosmétiques, ont fait l’objet de contrôles réalisés par la DGCCRF lors de deux enquêtes distinctes. L’administration a visité plusieurs fabricants et revendeurs, afin de vérifier si l’étiquetage et la composition de ces produits respectaient la réglementation en vigueur.
Pour les compléments alimentaires, 131 établissements ont été contrôlés : des laboratoires fabricants et des revendeurs - instituts de beauté, salle de sport, ainsi qu’une quinzaine de pharmacies. Plusieurs non-conformités ont été recensées, tant sur l’étiquetage qu’au niveau de la composition des produits. Ces constatations ont fait l’objet d’un nombre élevé de sanctions : 7 procès-verbaux, 13 mesures de police administrative, 2 saisies et 32 avertissements. Toutefois, « chez les revendeurs, aucune anomalie n’a été détectée en pharmacie. Elles ont toutes été découvertes dans des magasins de culturisme », précise la DGCCRF. Ce qui rassure donc sur la sécurité du circuit officinal concernant les compléments alimentaires destinés en particulier aux sportifs.
Au niveau de la composition, des analyses effectuées sur 80 produits prélevés ont montré que 40 % des compléments étaient non conformes (teneurs supérieures ou inférieures, substance annoncée non détectée) et 6 étaient impropres à la consommation. Par ailleurs, les enquêteurs ont relevé des problèmes d’étiquetages dans plus d’un établissement sur deux : allégations de santé non conformes, allégations thérapeutiques (généralement interdites), etc.
Cosmétiques : 20 % d'anomalies
Dans une autre enquête, la DGCCRF a contrôlé 5 600 produits cosmétiques. Au total, 1 332 établissements (dont 40 % de distributeurs détaillants) ont été visités, mais on ignore dans quelle mesure les pharmacies ont été concernées. Encore une fois, les anomalies ont été nombreuses : dans 20 % des cas les enquêteurs ont relevé des problèmes, notamment d’étiquetage (25 %), un dossier d’information du produit incomplet ou absent (22 %), des problèmes sur les allégations ou sur la sécurité…
Par ailleurs, 8 % des produits analysés ne mentionnaient pas la présence d’allergènes à une teneur imposant pourtant l’étiquetage. D’autres substances auraient nécessité l’apposition d’avertissements (bénzophénone-3, acide thioglycolique). La DGCCRF a également observé la présence d’allégations qui tendaient à conférer aux produits la qualification de médicament. D'autres allégations revendiquaient la présence d’un ingrédient qui n’était pas présent dans le produit ou pas dans les quantités annoncées. Enfin, en matière de composition, les infractions concernent essentiellement des produits de blanchiment de la peau renfermant des substances interdites (hydroquinone, glucocorticoïdes, etc.). On a aussi retrouvé des traces de métaux lourds dans des cosmétiques à base d'argile masques de beauté, produits de maquillage ou de coiffage. Cette opération a conduit à plusieurs suites répressives (331 avertissements, 85 mesures de police administrative, 30 injonctions, 14 saisies, 50 dossiers contentieux pénaux et cinq arrêtés préfectoraux qui ont entraîné la fermeture d’un établissement pour non-respect des BPF).
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