EN GUERRE contre l’usage de l’aluminium dans les vaccins, l’association E3M (malades de la myofasciite à macrophages et leurs proches) est plus que jamais mobilisée. Le 5 juin, ses représentants ont remis au ministère de la Santé une liste de 35 122 signatures en faveur des vaccins sans aluminium. Mais la pétition est toujours ouverte. Lancée le 31 mai dernier sur Internet sous le titre « Nous demandons des vaccins sans aluminium pour protéger nos enfants », elle avait atteint 60 000 signatures le 19 juin et frôle aujourd’hui les 70 000 noms.
Pourquoi une telle mobilisation ? Parce que l’aluminium, utilisé depuis 1927 comme adjuvant dans les vaccins, favoriserait, selon les signataires, l’apparition d’une maladie grave, la myofasciite à macrophages. De fait, les sels d’aluminium ont été plusieurs fois suspectés, notamment pour le rôle qu’ils joueraient dans les troubles systémiques et neurologiques comme la maladie d’Alzheimer. Ce que veulent les membres de l’association E3M ? Que la recherche bénéficie rapidement de moyens financiers pour développer des alternatives à l’aluminium, notamment pour le vaccin DTP qui est principalement, et de façon obligatoire, administré aux enfants. À noter, la commercialisation de la présentation du vaccin DTP sans aluminium avait été arrêtée en 2008.
« Nous ne demandons ni l’arrêt de la vaccination, ni le retrait de l’aluminium des vaccins, mais plutôt la mise à disposition de vaccins sans aluminium pour que les familles aient le choix », précise Didier Lambert, président de l’association.
Déjà, l’an dernier, des membres de l’association E3M avaient observé une grève de la faim pour réclamer le renforcement de la recherche sur les sels d’aluminium utilisés comme adjuvants vaccinaux. Ils avaient cessé leur action après avoir obtenu du ministère de la Santé des garanties sur le financement d’une telle recherche.
Depuis le 10 juin, une patiente atteinte de myofasciite à macrophages et membre de E3M a entamé une nouvelle grève de la faim pour le retour du vaccin DTP sans aluminium.
Plusieurs parlementaires ont rejoint la cause de E3M. Parmi les signataires de la pétition en ligne figurent ainsi les noms de Michèle Rivasi, (députée européenne), Jean Lassalle (député des Pyrénées Atlantiques), Noël Mamère (député de Gironde) ou Jean-Vincent Placé (Sénateur de l’Essonne).
Pour l’heure, les sentinelles d’E3M campent devant le ministère de la Santé. « Jusqu’à ce que la mise disposition de ce DT Polio sans aluminium soit annoncée », préviennent-ils.
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