Trois cas de surdosage sévères à la vitamine D ont récemment été rapportés chez des nourrissons, suite à la prise de compléments alimentaires. Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de privilégier les médicaments à base de vitamine D plutôt que les compléments alimentaires.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a enregistré trois signalements d’hypercalcémie sévère associée à des complications rénales (néphrocalcinoses et lithiases) avec menace du pronostic vital, survenue chez des nourrissons. Deux signalements sont notifiés en 2020 et un troisième en 2021.
Ces cas font suite à la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D destinés aux adultes, contenant 10 000 UI par goutte de vitamine D. Dans les trois cas, il s’agissait de compléments alimentaires commercialisés par la société Sunday Natural achetés sur Internet (« Vitamines D3 10 000 UI + K2 MK7 » dans les deux premiers cas et « Vitamine D3 10 000 UI Vegan » dans le 3e). Dans les deux premiers cas, c’est un « professionnel de santé qui aurait suggéré de changer le type de supplément vitaminique par un complément alimentaire », alors que dans le 3e cas, « les parents ont remplacé d’eux-mêmes le Zyma D prescrit à la maternité », souligne le rapport de l’ANSES.
En janvier 2021, l’ANSES avait réagi en alertant à la fois les professionnels de santé et les patients sur le risque de surdosage associé à l’administration de compléments alimentaires à base de vitamine D chez des nourrissons. Suite à ce troisième accident, l’agence rappelle une nouvelle fois qu’« un excès en vitamine D peut avoir de graves conséquences sur la santé des tout-petits et menacer leur pronostic vital ».
Pour éviter que des intoxications ne se reproduisent, l’instance insiste sur l’importance de privilégier la prise de médicaments à celle d’un complément alimentaire enrichi en vitamine D. « Les médicaments garantissent en effet une information claire en termes de doses, de précautions d’emploi, de risque d’effets indésirables et de surdosage », martèle-t-elle. De plus, l'ANSES recommande de « bien contrôler les doses données à son enfant et ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D pour éviter des surdosages qui pourraient perturber sa fonction rénale ».
Dans tous les cas, cet apport doit uniquement se faire sur prescription d’un professionnel de santé.
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