Les associations AIDES et HF Prévention demandent l'application d'une TVA réduite pour les autotests de dépistage du VIH, comme en bénéficient déjà les préservatifs. « Pour une plus large diffusion, pour un impact accru, pour renforcer encore la prévention vis-à-vis du VIH/SIDA, l’autotest de dépistage du VIH doit bénéficier de la TVA au taux réduit de 5,5 % », expliquent-elles. Car ces associations, le principal frein à la diffusion de l'autotest auprès d’un plus grand nombre de personnes demeure son coût. « Avec un prix moyen en pharmacie de 25 à 28 euros, il n’est clairement pas à la portée de tous, estiment-elles. Il serait logique, comme pour le préservatif, que l’autotest de dépistage du VIH puisse aussi bénéficier d’une TVA réduite. »
AIDES et HF Prévention souhaitent également que les autotests puissent être placés dans les rayons « libre accès » des pharmacies, comme c'est déjà le cas pour les tests de grossesse et d’ovulation.
Des mesures d'autant plus nécessaires pour ces associations qu'un premier bilan montre que les autotests de dépistage du VIH touchent une population qui ne se serait pas dépistée autrement. « Une enquête d’opinion* laisse déjà apparaître que pour plus d’un tiers des utilisateurs, il s’agissait de leur premier dépistage du VIH et parmi eux près d’un tiers affirmaient qu’ils n’auraient pas eu recours à un autre type de dépistage », soulignent-elles. Et ces tests sont fiables : « Les premiers cas de découverte de séropositivité grâce à l’autotest sont déjà avérés et confirmés par plusieurs centres de dépistage/services de maladies infectieuses », indiquent AIDES et HF Prévention pour qui « l’autotest semble s’inscrire comme un nouvel outil de prévention efficace et complémentaire de l’offre classique de dépistage (laboratoires, centres de dépistage, TROD par les associations) ».
*Enquête réalisée par le site Illicopharma.com entre septembre 2015 et mars 2016 sur 909 utilisateurs.
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