LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Quelle prise en charge proposer pour tout ce qui touche aux premiers soins des petites plaies et brûlures ?
BRIGITTE DEFOULNY.– Commencez toujours par un questionnement pour connaître les circonstances d’apparition de la plaie : « Comment est-ce arrivé ? », « Depuis combien de temps ? », « Qu’avez-vous appliqué ? »… Et, si la personne accidentée n’est pas présente, demandez si la lésion est fortement souillée de façon à détecter tout de suite une possibilité d’infection. En fonction des réponses, il faut s’assurer que les étapes du nettoyage de la plaie, de la désinfection et éventuellement de la protection au moyen d’un pansement ou d’une compresse, ont été respectées. Dans les grands cas de figure, on peut proposer un pansement hydrocolloïde pour traiter une brûlure, un pansement hémostatique s’il y a une petite hémorragie, un pansement liquide dans le cas de lésions superficielles très étendues, un pansement protecteur en cas d’ampoule non percée. Si l’ampoule a crevé, en revanche, il vaut mieux découper la peau avant de bien nettoyer la lésion, la désinfecter et appliquer un pansement.
Quels types de plaies doivent alerter ?
Dès que la lésion est très étendue, la blessure profonde pouvant nécessiter des points de suture ou l’apparence suspecte (rouge, chaude et douloureuse), il faut orienter vers le médecin. Attention aux populations à risque comme les diabétiques ou les personnes sous traitement immunosuppresseur qu’il faudra interroger sur la nature de leur médication et diriger vers le praticien.
Quels produits peut-on conseiller en association aux pansements ?
Les produits nettoyants des plaies (sérum physiologique, solutions de nettoyage antiseptiques), les solutions désinfectantes, les compresses et adhésifs bien sûr. Il peut être utile, à cette occasion, d’élargir le dialogue en demandant de quels produits dispose la personne pour le traitement des plaies - et lui conseiller de vérifier les dates de péremption des flacons après ouverture. Dans l’idéal, l’armoire à pharmacie peut contenir une solution nettoyante, un antiseptique (attention aux solutions colorées qui peuvent masquer l’infection), du sérum physiologique, des pansements hydrocolloïdes pour les brûlures et des pansements secs ou liquides. Rappelez la fonction de chaque catégorie de produit et insistez sur l’intérêt des présentations en unidoses, des formes en spray (plus faciles à utiliser pour les enfants) et des kits prêts à l’emploi, très utiles dans les cas d’urgence, fréquents quand on a des enfants. Vous pouvez aussi profiter de la conversation pour aborder la question des vaccins et de leur mise à jour, notamment en ce qui concerne le tétanos. C’est un cadre dans lequel le pharmacien a un rôle important à jouer.
Comment composer son rayon ?
Vous pouvez référencer au sein du même rayon l’offre qui répond aux demandes les plus courantes en matière de lésions et de callosités : les pansements hydrocolloïdes, les protections du pied, les lignes colorées pour enfants, les pansements pour plaies hémorragiques, les dispositifs pour sportifs, les pansements traitants pour les boutons de fièvre sans oublier, en hiver, le soin des crevasses au niveau des mains… Associez leur les solutions antiseptiques, les nettoyants des plaies, les compresses…
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