Selon le 5e baromètre DASTRI, 67 % des pharmaciens proposent systématiquement une boîte DASTRI aux patients concernés, un taux honorable mais en recul de deux points par rapport à l’an passé. Les pharmacies inscrites en tant que point de collecte sont particulièrement investies puisque, sur cet échantillon, 75 % d’entre elles proposent la fameuse boîte à aiguilles (BAA) aux patients en autotraitement. Les résultats restent, au global, très satisfaisants : depuis 2013, 11,5 millions de boîtes ont été distribuées par le réseau officinal français. En outre, les pharmaciens ont le réflexe de proposer la nouvelle BAA format voyage aux patients en déplacement. En revanche, DASTRI déplore que seulement 42 % des pharmaciens l'associent aux autotests, et qu’ils ne soient que 26 % à remettre une BAA lors de la vente d’un autotest VIH, alors même que 95 % des utilisateurs l’acceptent. L’éco-organisme regrette aussi que la moitié des officinaux ignore que la Recycling Box est destinée à recueillir les pompes patch Omnipod.
Contrainte
Côté patients en autotraitement, si 68 % ont adopté le geste de tri, ils sont plus nombreux à le vivre comme une contrainte (+7 points versus 2017), avec des variations importantes selon les profils. Ainsi, seulement 50 % de ceux qui n'adhèrent pas à une association trient leurs DASRI versus 89 % des adhérents à la Fédération française des diabétiques. Les moins de 25 ans ne sont que 35 % à réaliser ce tri versus 77 % des plus de 35 ans. Enfin, 48 % des patients souffrant d'une pathologie de courte durée s’y plient, contre 77 % pour les patients chroniques. Résultat : 32 % des patients jettent leurs déchets de soins piquants, coupants, tranchants, avec les ordures ménagères ou dans les bacs de recyclables. Un geste de tri « encore moins bien installé concernant les nouveaux dispositifs médicaux connectés, qui contiennent des piles et une carte électronique, ou les utilisateurs d'autotest du VIH » : 54 % des patients rapportent leur pompe patch Omnipod en pharmacie, 45 % l'applicateur du lecteur de glycémie en continue, 50 % l'autopiqueur de l'autotest VIH. En outre, l’éco-organisme note que « seulement 31 % des médecins prescrivent une boîte DASTRI aux patients concernés ». L’information vers le patient passe finalement principalement par le pharmacien (46 %), par le site Internet dastri.fr (22 %) et par les réseaux sociaux (19 %). Face à « un contexte de tendance au relâchement des efforts des patients » où l'engagement des pharmaciens est d'autant plus important, la déléguée générale de DASTRI, Laurence Bouret, annonce que l'éco-organisme va adapter son organisation et sa communication « pour faciliter le travail des pharmaciens et l'implication des patients ».
* Enquête menée en septembre 2018, auprès d’un échantillon de 550 pharmaciens, de 1 841 patients en autotraitement générant des DASRI et de 373 personnes ayant déjà acheté un autotest VIH en pharmacie.
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