Pour le bilan à un an de ses activités d’évaluation de l’efficience des médicaments et des dispositifs médicaux, la Haute Autorité de santé (HAS) a réservé la primeur de ses avis à deux antiviraux et un anticancéreux. Ces trois premiers avis appartiennent aux quinze évaluations que la HAS a rendues au Comité économique des produits de Santé (CEPS), au cours de l’année. « Les autres devraient suivre dans les prochaines semaines », indique la HAS qui a déclaré éligibles depuis l’automne 2013, 26 produits de santé dont 25 médicaments.
Sovaldi, Kadcyla et Tivilcay 50 mg ont été passés au crible sous l’angle de leur ratio différentiel coût-résultat et notamment, des ressources nécessaires pour obtenir un gain en année de vie ajustée à la qualité de vie. La Commission d’évaluation économique et de Santé publique (CEESP) de la HAS a estimé important le SMR en monothérapie par Kadcyla (trastuzumab emtansine) dans le traitement d’un cancer du sein HER2 positif métastatique ou localement avancé non résécable. Son ASMR a également été déclarée importante par rapport au lapatinib (Tyverb), en association avec la capécitabine (Xeloda).
SMR important également pour Solvadi (sofosbuvir) dans son AMM, tout comme son ASMR en association à l’interféron alfa pégylé et/où à la ribavirine dans la prise en charge des adultes infectés par le virus de l’hépatite C (VHC). En revanche, son ASMR est modérée pour les patients de génotype 3 naïfs de traitement antiviral.
Enfin, si le SMR de l’inhibiteur de l’intégrase, Tivicay 50 mg (dolutégravir) est jugé important dans la prise en charge du VIH 1 pour toute personne de plus de 12 ans, naïve de tout traitement antirétroviral ou prétraitée en échec, la CEEPS considère que l’association de Tivicay avec un traitement de fond optimisé apporte une ASMR modérée en terme d’efficacité immunovirologique pour les patients en impasse thérapeutique.
De même, l’ASMR du Tivicay en association à d’autres antirétroviraux est déclarée mineure par rapport à Isentress (raltégravir) chez les patients naïfs de traitement antirétroviral ou prétraités dont le virus ne possède pas de mutation de résistance aux inhibiteurs de l’intégrase (INI). La CEESP précise que l’efficacité immunovirologique n’est pas inférieure à celle du raltégravir et que la barrière génétique au développement de résistance est plus élevée. Elle souligne sa meilleure facilité d’emploi, une monoprise contre deux prises quotidiennes pour le raltégravir.
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