Alors que le traitement de l’hépatite C a connu des avancées spectaculaires en 2013 avec les nouveaux antiviraux à action directe (AAD), la méconnaissance des Français à l’égard de cette maladie reste préoccupante.
Selon une enquête IFOP 2016 pour HF Prévention, seulement 21 % des personnes interrogées connaissent les modes de transmission, 3 % connaissent l’ensemble des symptômes, 70 % les ignorent ; moins de la moitié d’entre elles savent que l’on peut en guérir mais la plupart ignorent que la guérison n’empêche pas une réinfection par le VHC. Résultat : environ 80 000 personnes infectées ignoreraient qu’elles le sont.
Jusqu’en 2014, les recommandations officielles de dépistage ciblaient uniquement les personnes à risque, ainsi que la proportion élevée des hommes de 60 à 80 ans ignorant leur statut sérologique et ne se considérant pas à risque. Mais, l’arrivée des nouveaux antiviraux a bouleversé la prise en charge des patients atteints d’hépatite C. Pour que tous les malades infectés qui en ont besoin puissent bénéficier de l’efficacité des AAD, les autorités de santé ont décidé d’élargir le dépistage à d’autres catégories de la population générale.
Alors que les TROD du VIH sont disponibles depuis 2010, il aura fallu attendre 2014 pour que la HAS se prononce en faveur des TROD dans la stratégie de dépistage de l’hépatite C. Toyo sera ainsi le premier test, homologué et disposant du marquage CE, disponible en France dès le mois de mai.
Un test rapide, simple et fiable
Le test Toyo est capable de détecter les anticorps anti-VHC dans le sang total, le plasma ou le sérum. Il suffit de prélever une goutte de sang au bout du doigt et de la mélanger à une goutte de diluant. Le résultat est obtenu en 15 minutes en fonction de l’apparition ou non de bandes colorées (comme pour un test de grossesse).
Distribué par le laboratoire français Nephrotek, le test Toyo affiche des performances remarquables de 100 % en termes de sensibilité, de spécificité et de valeur prédictive négative ou positive. Il constitue un outil complémentaire aux tests biologiques, qui restent la méthode de référence. Très attendu par les milieux associatifs, il permettra de renforcer le dépistage de l’hépatite C « hors les murs », en particulier parmi les populations les plus exposées qui sont éloignées des laboratoires d’analyse médicale, ou qui se laisseraient plus facilement convaincre de se faire dépister hors des structures traditionnelles.
Médecins, biologistes médicaux, sages-femmes, infirmiers, techniciens de laboratoire exerçant dans un établissement de santé, ainsi que les non-professionnels de santé formés intervenant dans une structure de prévention ou associative, pourront désormais proposer ce test dans un cadre légal. En perspective, l’espoir de faire baisser la prévalence de l’hépatite C qui touche 230 000 Français sous forme chronique et de réduire les complications associées (cirrhose, carcinome hépatocellulaire) et la mortalité qui s’élève à plus de 2 600 décès par an.
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