Le TROD VIH en pharmacie, une nouvelle mission en vue

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Publié le 28/11/2019
test VIH

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Crédit photo : Phanie

Pour améliorer la lutte - insuffisante - contre le VIH en France, le Conseil national du sida (CNS) propose de mettre en place un dépistage par TROD en pharmacie, qui soit intégralement remboursé.

« 95 % des personnes infectées par le VIH diagnostiquées, 95 % des personnes diagnostiquées sous traitement et 95 % en succès thérapeutique » : Ce triple objectif que s’est fixé la France pour 2020 ne sera jamais atteint si on reste sur la même politique, dénonce le Conseil national du sida (CNS), dans une note valant avis. Pour l’organisme, les résultats de la France dans la lutte contre le VIH sont un échec.

En effet, même si « certaines données suggèrent l’amorce d’une inflexion, qui devra être confirmée avec davantage de recul, il n’y a pas de réduction de l’épidémie en France, malgré les efforts réalisés dans la stratégie de lutte », constate le CNS. « La situation actuelle est inacceptable alors que tous les outils permettant d’enrayer l’épidémie sont disponibles, allant du dépistage du VIH (sérologies conventionnelles, TROD, autotest) aux traitements antirétroviraux (traitement de tous les séropositifs afin d’éviter les transmissions, PrEP et traitement post-exposition). »

Le CNS propose des pistes pour améliorer cette situation critique. Notamment, il préconise d’aller plus loin dans le dépistage, en facilitant la réalisation de sérologies en laboratoire d’analyses médicales, mais aussi en permettant le dépistage par TROD aux pharmaciens. Pour le CNS, il serait pertinent de mettre en place les « cadres de prise en charge financière au développement d’une offre de dépistage gratuite par TROD dans les pharmacies sous réserve qu’elles disposent d’un espace de confidentialité ». Le CNS propose également que le dépistage par TROD soit possible chez le généraliste et via la sage-femme.

Par ailleurs, le CNS demande que les autotests de dépistage VIH disponibles à la vente en pharmacie, puissent être présentés en libre accès et que la question de leur admission au remboursement soit envisagée. En effet, le fait que ces autotests « ne puissent pas aujourd’hui être proposés en libre accès, impliquant que le client fasse la demande au comptoir, peut constituer un frein ». Enfin, le prix de vente des autotests, bien qu’il ait sensiblement baissé (de plus de 25 euros à environ 10 euros), constitue un réel obstacle au dépistage.


Source : lequotidiendupharmacien.fr