Précurseurs en matière de vaccination contre la grippe, les 155 officinaux de la Haute-Vienne se déclarent prêts dans leur ensemble à s’investir dans le test angine mis au point pour orienter le traitement de la maladie. C’est du moins ce qu’affirme Jean Cathalifaud, Président du syndicat départemental (FSPF), lui-même installé à Oradour-sur-Glane, qui approuve l’initiative annoncée pour le début 2020.
« Pour l’instant, c’est en gestation, explique-t-il, mais les autorités ont pratiquement donné le feu vert. Il faudra définir les modalités, les conditions, etc. Comme cela a été fait pour la vaccination anti-grippale il reste à établir les règles, former les pharmaciens, même si le test est assez simple, approvisionner les officines, etc.. Il devrait être remboursé, mais ce n’est pas pour le moment confirmé, bien que la ministre en ait évoqué le principe récemment. Rendez-vous l’an prochain pour en savoir plus, mais il y aura des protocoles à observer visant la relation avec le médecin traitant, et définir le cadre exact de notre action. Il s’agit d’un acte médical, mais aussi d’une démarche pédagogique, puisqu’au terme du test nous expliquerons au patient pourquoi il aura besoin ou pas d'antibiotiques. Côté rémunération – pour les vaccins c’était 6,30 €,- il faudra en parler, et sans doute régler aussi d’autres détails auxquels nous ne pensons pas aujourd'hui. Mais du côté de nos adhérents (125 pour la Fédération de la Haute-Vienne), je pense qu’il n’y aura pas d’obstacle majeur. Ce sont des citoyens responsables, qui répondront comme ils ont répondu pour le vaccin. »
Des pharmacies de terrain
70 % des officinaux Haut-Viennois avaient accepté en 2017 de s’impliquer dans l’expérimentation de la vaccination antigrippale, en suivant la formation mise en place par l’ARS. L’année 2018 a confirmé la tendance relevée en 2017, qui avait vu la campagne remporter dans ses départements pilotes – dont le leur – un franc succès. Même si les chiffres ne sont pas encore connus, le bilan paraît d’ores et déjà positif : « Le dispositif a plutôt bien fonctionné, sur l’ensemble de notre territoire comme sur la Nouvelle-Aquitaine, analyse le responsable fédéral. Nos confrères sont globalement satisfaits de cette expérience, le fait de se faire vacciner par son pharmacien étant parfaitement accepté par leurs patients. Ici, nous avons un environnement médical très varié, avec des sites plutôt bien dotés en officine, et d’autres qui commencent à ressembler à des déserts sanitaires. Dans les campagnes, les pharmaciens sont en l’occurrence des auxiliaires précieux pour des généralistes dont le nombre commence à se raréfier. Mais nous vivons des temps incertains, à tous les échelons, puisque sur le département, pas moins de 12 officines ont disparu depuis 2010 pour cause de regroupement. Si l'on ajoute à cela des systèmes de rémunération complexes, en changement perpétuel, entre autres soucis, voilà qui justifie que nous naviguions à vue. Il y a vraiment de quoi s’interroger sur l’avenir de notre profession. » Jean Cathalifaud, 61 ans, préside pour quelques mois encore sa Fédération. Il annonce ne pas souhaiter se représenter aux prochaines élections départementales (2020).
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