Le Haut conseil de la santé publique édite un document très complet sur l’utilisation des masques par les professionnels de santé et le grand public, ainsi que de nouveaux conseils de lavage.
Après avoir épluché toute la littérature sur les masques, le HCSP en est arrivé à des recommandations précises.
Ainsi, les masques chirurgicaux sont réservés aux professionnels de santé et aux patients présentant des signes respiratoires. Les masques FFP2 doivent être réservés aux professionnels de santé lors de la réalisation d’actes invasifs.
En revanche, pour le grand public, le masque préconisé est un « masque grand public en tissu réutilisable, particulièrement s’il est de fabrication industrielle et de catégorie 1 », appelé « masque à usage non sanitaire de catégorie 1 » (ou masque USN1). Ces masques doivent répondre à la norme AFNOR S-76-001. « Seul ce type de masque est recommandé par le HCSP. » Ces masques USN1 utilisent un matériau qui filtre plus de 90 % des particules de 3 µm (certains ont des performances supérieures à celles des masques chirurgicaux).
En cas d’impossibilité d’accès aux masques UNS1, il est possible d’utiliser des masques fabriqués de manière artisanale, mais leurs performances de filtration sont inconnues et très variables, notamment car la qualité du tissu employé a une importance dans la filtration des particules. Néanmoins, « un masque de fabrication artisanale est plus utile que l’absence de masque dans la population générale, sans atteindre le niveau de protection de masques normés », résume le HCSP.
Côté hygiène, les masques grand public peuvent être lavés en machine avec de la lessive, à 40 °C pendant 30 minutes minimum. « Il n’est pas nécessaire de les laver séparément, le remplissage à demi-charge du lave-linge permettant d’assurer un bon brassage », ajoute l'instance. Ils peuvent également être lavés à la main à l’eau chaude, avec du détergent (savon, produit vaisselle, lessive pour lavage à main) et un trempage pendant au moins 30 minutes, en évitant tout brossage pour ne pas détériorer les fibres de tissu. Le séchage, qui doit suivre immédiatement le lavage, peut s’effectuer en sèche-linge ou à l’air ambiant. En fin de traitement, les masques lavés et séchés sont conservés dans des sachets plastiques neufs ou propres fermés, ou à défaut par une conservation dans un endroit propre.
Tout masque visiblement souillé doit être immédiatement lavé et, au décours, toute altération du textile ou baisse de la performance des attaches (présence d’une déchirure, d’une perforation, d’une couture rompue) doit conduire à son élimination dans les ordures ménagères.
Enfin, en ce qui concerne les masques chirurgicaux, « n’existant pas de difficultés d’approvisionnement à l’heure actuelle, il est recommandé de jeter les masques à usage médical après utilisation et de ne pas les stocker en vue de leur réutilisation », même si des études évaluant leurs possibilités de recyclage sont en cours.
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