La présidente de l'Ordre des pharmaciens, Carine Wolf-Thal, a reçu l'association Act Up-Paris afin d'évoquer l'enquête sur la dispensation de Stéribox en Ile-de-France. Elle juge « inadmissibles » les agissements de certains pharmaciens à l'encontre d'usagers de Stéribox, tels que rapportés au cours de cet entretien.
C'est pourquoi Carine Wolf-Thal insiste auprès des confrères sur les règles de déontologie auxquelles ils sont soumis, notamment en termes de « dévouement envers toutes les personnes qui ont recours à (leur) art », de « respect de la vie et de la personne humaine » et de contribution « à la lutte contre la toxicomanie, les maladies sexuellement transmissibles et le dopage ». En outre, face à des situations où des pharmaciens tiennent des « propos indignes et insultants » à l'encontre des usagers de Stéribox, l'Ordre a rappelé à Act Up-Paris la « possibilité de porter plainte afin de faire cesser et de sanctionner ces comportements inacceptables ». L'instance ordinale et l'association vont travailler ensemble à l'élaboration de documents d'information destinés aux officinaux et aux usagers de drogue.
Le 11 mai, Act Up-Paris a rendu public une enquête menée pendant plusieurs mois dans la capitale sur la distribution du kit Stéribox. Elle dévoile que 60 % des pharmacies parisiennes, dans le meilleur des cas, 25 % dans le pire, acceptent de distribuer des Stéribox aux usagers de drogue qui en font la demande. Ce constat, associé aux nombreux automates d'échange de seringues en panne, ne permet pas « d'endiguer les nouvelles contaminations au VIH et au VHC ».
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