Risque de faux positifs, problème de sensibilité des nouveaux variants… Les tests antigéniques peuvent-ils toujours être utilisés à l’officine ? Oui, mais en veillant au respect de règles d’approvisionnement et d’utilisation. Notamment, ils ne doivent pas être utilisés en dessous de 15 degrés, ni chez les personnes revenant récemment de l’étranger.
Pour obtenir un résultat fiable, les tests antigéniques doivent être utilisés sous certaines conditions, tient à rappeler la Direction générale de la santé (DGS). Tout d’abord, les pharmaciens doivent bien respecter le temps de lecture recommandé. Ensuite, il est important de respecter les conditions de température dans lesquelles les tests sont réalisés. Ceci est particulièrement vrai en cas d’utilisation des tests hors des murs (barnum, tente), car il existe des risques de faux positifs avec des températures trop basses (en dessous de 15 °C). D’ailleurs, c’est en raison de l’apparition de cas de faux positifs que deux mesures administratives ont été mises en œuvre récemment pour deux dispositifs : un retrait de l’ensemble des tests Vivadiag Test rapid SARS-Cov-2 Ag de la société Vivachek, et une mise en quarantaine de deux lots du test Biosynex Covid-19 Ag BSS (2011351 et 2011352).
La DGS rappelle que « toute utilisation non conforme aux préconisations de la notice constitue un mésusage et ne permet ni de garantir les performances du dispositif, ni un résultat fiable ».
Par ailleurs, certains tests sont fortement déconseillés : il s’agit des tests ciblant uniquement la protéine S, car ils ne permettent pas de détecter les nouveaux variants (anglais, Sud Africain) du coronavirus. Pour se renseigner sur les tests à acheter, il est préconisé de se référer à la liste des tests autorisés par le ministère de la Santé, actualisée quotidiennement, qui ne mentionne que les dispositifs détectant les protéines N ou N + S (c'est-à-dire les tests permettant de détecter les nouvelles variantes du SARS-CoV-2).
Enfin, il ne faut pas réaliser de test antigénique chez une personne revenant de l’étranger dans les 14 derniers jours, ou ayant été en contact rapproché avec une personne ayant séjourné à l’étranger : « Du fait de la circulation active de variants et d’une sensibilité plus élevée des tests RT-PCR, il convient de les orienter vers un test RT-PCR (en laboratoire d’analyse ou à l’hôpital, ndlr) », précise la DGS.
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