Pour Medisur, cela n'a rien d'un premier test. Et pour cause, en 3 ans d'existence la jeune start-up a déjà mis sur le marché une vingtaine d'autres autotests médicaux allant du VIH à l'alcool en passant par l'anémie, l'allergie ou encore le cancer colorectal… Ces derniers jours, Cannabis Verdict, disponible dans les officines françaises au prix public conseillé de 9,90 euros, est venu compléter la gamme.
Sur le plan pratique, le test salivaire qui détecte le THC (Delta9-THC) dès la concentration salivaire de 50 ng/ml, présente l'avantage de pouvoir être utilisé juste après la consommation (contrairement aux tests urinaires). Alors que la France compte 1,4 million d’usagers réguliers de cannabis (plus de 10 consommations dans le mois) et 700 000 usagers quotidiens, ce nouvel outil de prévention vise à apporter une solution dans un contexte d’usage accru par les consommateurs.
Travailler sur ce qui se passe avant et après le test
Originalité de ce lancement, la mise à disposition du test s'accompagne d'une démarche résolument pédagogique. Car, comme le souligne Édouard Rauline, cofondateur de Medisur, « ce qui compte vraiment, c’est de travailler sur ce qui se passe avant et après avoir fait le test ». Un credo que confirme le Dr William Lowenstein, célèbre addictologue et président de l'association SOS Addictions, partenaire de Cannabis Verdict : « L’accompagnement est primordial pour savoir quoi faire et vers qui se tourner lorsqu’une personne souffre d’addiction. » L'autotest salivaire est distribué en partenariat avec SOS Addictions et l'organisme de formation Elicole. Deux outils pédagogiques accompagnent la mise à disposition de l'autotest, explique Édouard Rauline : « Un livret/questionnaire qui présente les différents produits contenant du THC et un questionnaire d'orientation, et une formation DPC sur les addictions, notamment animée par le Dr William Lowenstein. »
À noter enfin la dimension sociale du lancement de Cannabis Verdict, les tests sont conditionnés par des détenus de la maison d'arrêt de Valence (Drôme). « Près de 70 % des détenus sont concernés par le cannabis, nous leur donnons ainsi l'occasion de se sensibiliser et de s'informer aux risques liés à ce type d'addiction », souligne Édouard Rauline. Des réunions d'information leur sont en outre proposées par Elicole.
En 2018, quelque 100 000 autotests Cannabis Verdict devraient être distribués, principalement par les pharmacies, mais aussi par la GMS et les entreprises dans le cadre de la prévention des postes à risques, notamment dans les métiers du BTP.
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