Composé d'un autopiqueur et d'un collecteur de sang capillaire, le test sérologique NG-Test indique en 15 minutes le statut immunitaire du patient en détectant la présence d'immunoglobulines G et/ou M. Le dispositif mis au point par la société bretonne NG Biotech, spécialisée dans le diagnostic in vitro, a attiré l'attention des médias depuis qu'il a obtenu son marquage CE le 27 mars dernier. Les résultats biologiques prometteurs du NG-Test, établis par des évaluations cliniques menées dans plusieurs grands hôpitaux parisiens, ont séduit le ministère des Armées qui a sélectionné l'offre de NG Biotech avec à la clé, un contrat d’un million d'euros. « Nous nous sommes appuyés sur notre expertise en matière de tests rapides en appliquant, pour la détection du Covid-19, le même concept que celui mis au point pour le test de grossesse que nous commercialisons », explique le Dr Alain Calvo, immunologiste et directeur du développement stratégique de NG BIotech. Un test rapide qui se distingue par une valeur prédictive positive de 100 % et par sa simplicité d'utilisation. Il sera dans un premier temps destiné aux membres du corps médical avant que le grand public n'en bénéficie à son tour.
Rassurer, inciter, orienter
Le Dr Calvo insiste néanmoins sur un point. « Il devra rester entre les mains des professionnels de santé ». Pour lui, les officinaux pourraient devenir à terme des acteurs importants dans la chaîne de distribution du test. « Il ne faut pas laisser le patient auto-interpréter les résultats. Si ce dernier se rend en officine pour acheter le test, le pharmacien pourra vérifier que la réalisation du test se passe bien et prendre acte des résultats. Selon la nature des immunoglobulines détectées, on pourra rassurer un patient dont la contamination est ancienne, inciter ceux qui sont infectés à s'isoler, et en cas de résultat négatif, orienter les personnes les plus à risque », précise le Dr Calvo.
Désormais validé par la Direction générale de la Santé (DGS), le NG-Test bénéficie de l’appui financier du Conseil régional de Bretagne, ce qui va permettre à l'entreprise d'accélérer la production. « Nous serons en capacité d'en produire entre 70 000 et 100 000 dès ce mois-ci, puis nous allons progressivement monter en puissance avec un objectif d'1,5 million de tests par mois à partir du mois de juillet », annonce le Dr Calvo. Un tarif situé entre 10 et 15 euros a été fixé et les premières livraisons pourraient avoir lieu dans une dizaine de jours.
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