Ce n’est pas la première fois que j’évoque ici les promesses mirifiques d’un implant high-tech. Un tel censé faire remarcher les paraplégiques, d’autres qui apaisent parkinsoniens ou épileptiques ou encore celui aux indications plus floues, développé par un certain Elon Musk… Mais jamais je ne vous avais parlé de cet implant cérébral profond ciblant la zone précise du cortex préfrontal appelée « CG25 ». Un tel type de stimulateur électrique habite pourtant la boîte crânienne de l’américaine Brandy Ellis depuis plus de 13 ans, rapporte Le Monde (7 septembre 2024). Le dispositif a été posé en 2011 à l’occasion d’une intervention organisée par Helen Mayberg et réalisée par le neurochirurgien Robert Gross. Outre l’électrode, le dispositif comprend un circuit interne qui relie celle-ci à une batterie localisée sous la peau, non loin de l’aisselle droite. Objectif de cet implant ? Délivrer de façon continue une stimulation électrique haute fréquence qui va inactiver la zone identifiée comme dysfonctionnelle chez les dépressifs résistants à tout traitement. Brandy Ellis participe à un essai clinique précurseur parce que son grave état dépressif, l’a déjà conduite à essayer, sans succès, une vingtaine de traitements en quatre ans, dont vingt-quatre séances d’électroconvulsivothérapie, (électrochocs). Aujourd’hui, elle témoigne (Collège de France le 14 juin 2024) du succès de son dernier traitement : l’implant cérébral. En 2011, le jour même de la pose du dispositif, elle déclarait déjà : « Je sens comme de l’air qui rentre dans mon corps ». Treize ans plus tard, elle parle de son existence comme d’un « supplément de vie qu’elle ne veut pas gaspiller ». La preuve indiscutable de l’efficacité de l’implant, elle l’a reçue un peu par hasard. « Un jour, je me suis sentie, sans raison, de nouveau déprimée et cela a duré trois semaines, raconte-t-elle. J’ai découvert que la batterie ne se déchargeait plus. » À l’hôpital, les médecins confirment rapidement la cause de son mal-être : un simple problème de circuit. Son cerveau n’était plus neuromodulé par l’électricité. La dépression avait repris la main… C.Q.F.D.
Insolite
Une décharge antidépressive
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Publié le 19/09/2024
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Didier Doukhan
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Source : Le Quotidien du Pharmacien
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