Tous les diabétiques traités par insulinothérapie - essentiellement de type 1 - n’ont pas besoin d’une pompe à insuline, mais un grand nombre, qui pourraient en tirer bénéfice, ne se voient jamais proposer d’essayer cette alternative aux piqûres. En particulier les personnes qui gardent une hyperglycémie trop importante en dépit d’un traitement renforcé par multi-injections ; celles qui souffrent d’hypoglycémies fréquentes, sévères ou modérées mais imprévisibles ; les diabétiques présentant une grande variabilité de la glycémie et des besoins en insuline à cause de rythmes de vie particuliers, liés par exemple à leurs activités professionnelles ou sportives, et les enfants ; les personnes sous insulinothérapie intensive nécessitant un grand nombre d’injections quotidiennes compromettant leur vie socio-professionnelle ; et les diabétiques ayant besoin d’un équilibre très strict pour stabiliser certaines complications ou en cas de grossesse.
Plus simple au quotidien
Les pompes à insuline externe présentent beaucoup d’avantages pour ces patients. Notamment la reproductibilité et la précision des débits de base, la discrétion et la diminution du nombre de piqûres pour injecter l’insuline : au lieu de faire 4 à 6 injections quotidiennes, il suffit de changer le cathéter tous les 2-3 jours. Avec à la clé une réduction des complications aiguës et à terme chroniques. Actuellement, sur les 700 000 diabétiques français sous insuline, 42 000 seulement ont recours à une pompe implantable. Ce retard par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne est certes dû essentiellement à l’obtention tardive de son remboursement (en 2001), mais pas seulement. Le maniement d’une pompe à insuline nécessite en effet une autosurveillance glycémique fréquente pour ajuster les doses d’insuline en temps réel (au moins 4 par jour), une grande rigueur pour s’assurer du bon fonctionnement du système et une bonne hygiène. Les patients peuvent aussi être réfractaires : par refus de « transporter leur maladie avec eux en permanence » ou par peur de ne pas savoir utiliser une technologie jugée complexe.
Aujourd’hui, pourtant, une grande partie de ces réticences peut être levée grâce aux progrès réalisés, surtout depuis les années 2000. Les pompes sont plus petites et faciles à manier et les cathéters ont évolué. Le dernier perfectionnement en date, conçu pour simplifier davantage la vie quotidienne des patients traités par pompe, est signé Roche Diabetes Care.
Cartouches préremplies
Le système Accu-Chek Insight associe deux innovations appréciables :
- Au niveau de la pompe, au design plus moderne. Sa taille réduite qui permet de la porter à la taille ou dans le soutien-gorge, ses bords arrondis et un toucher plus soft améliorent le confort d’utilisation. L’écran d’affichages est maintenant en couleurs et la navigation simplifiée. Mais la vraie innovation tient aux cartouches préremplies - spécifiques de la pompe Accu-Chek Insight -, qui suppriment les manipulations fastidieuses et minutieuses liées au remplissage des réservoirs et le risque de créer une bulle d’air. Il suffit, tous les 2 ou 3 jours, d’ôter la cartouche vide et de la remplacer par une neuve.
- Au niveau de la télécommande. Elle ressemble à un petit smartphone, pratique et discret en société et au travail, et donne accès à la plupart des fonctions de la pompe sans avoir à la sortir. Elle intègre un lecteur de glycémie et le patient peut gérer et contrôler sa pompe à insuline à distance via une communication Bluetooth bidirectionnelle. Enfin, l’écran tactile couleur permet une navigation intuitive.
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