Partant du constat que l'épidémie de VIH n'est pas contrôlée en France alors même que tous les outils de diagnostic et de traitement sont disponibles, l'Académie nationale de pharmacie demande un « plan national coordonné d'urgence pour intégrer toute nouvelle initiative à même d'infléchir la courbe de l'épidémie ».
Estimant que le dépistage actuel ne permet pas de toucher les personnes les plus à risque et révèle, parmi les nouveaux cas détectés, un grand nombre de personnes à un stade déjà avancé de la maladie, l'Académie nationale de pharmacie veut « dédiaboliser le dépistage » afin de diagnostiquer plus tôt et protéger les personnes exposées non infectées. Elle recommande la mise en place rapide d'un plan national de dépistage du VIH coordonnant les professionnels de santé de première ligne (médecins, biologistes médicaux et pharmaciens d'officine), les associations de patients et les agences régionales de santé (ARS), ainsi qu'un ciblage vers les groupes à risques.
Les sages proposent d'autoriser la prescription par les médecins généralistes d'une thérapeutique par antirétroviraux en première intention afin de simplifier le parcours des patients et éviter « les perdus de vue ». Surtout, les académiciens réclament à nouveau la possibilité pour les pharmaciens d'officine, « réseau de proximité exceptionnel en France », de réaliser des tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) VIH après une formation adaptée. Ils préconisent aussi de raccourcir le circuit de confirmation des tests positifs, en concertation avec les laboratoires de biologie médicale (LABM), autour des pharmacies, et de favoriser la réalisation régulière de tests par les patients à risque en proposant un remboursement d'un quota individuel d'autotests.
Ils recommandent également de s'appuyer sur le réseau des laboratoires de biologie médicale en leur permettant de proposer aux patients un sérodiagnostic VIH lorsqu'ils présentent des résultats permettant de suspecter une infection en cours et cela sans requérir une prescription médicale. Il est aussi nécessaire de « mieux faire savoir qu'il est possible à un patient d'effectuer une sérologie VIH en LABM sans ordonnance », tout en rappelant qu'elle n'est, dans ce cas, pas remboursée. Enfin, l'Académie nationale de pharmacie exhorte à donner plus de moyens aux associations et aux centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic des infections par les virus de l'immunodéficience humaine, des hépatites virales, et des infections sexuellement transmissibles (CEGIDD).
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