L'association « Générique même médicament » (GEMME), qui réunit 21 des principaux génériqueurs, a présenté ses dix propositions pour soutenir le développement des génériques et des biosimilaires en France.
Le GEMME a dévoilé, à l'occasion d'une conférence ce 15 septembre, dix mesures qui doivent permettre de « changer de braquet », alors que les médicaments génériques et biosimilaires ne représentent aujourd'hui, en volume, que 38 % du marché national. Rappelant l'importance cruciale de ces derniers depuis le début de la crise sanitaire, notamment pour assurer la continuité des traitements pour les patients, Stéphane Joly, président du GEMME, estime qu'il est temps d'agir si l'on veut que le niveau de développement des génériques et biosimilaires en France soit proche de celui de nos pays voisins (il atteint plus de 80 % en Allemagne). Pour y parvenir, l'association propose en premier lieu « la généralisation de l'obligation de prescription en dénomination commune internationale (DCI) pour tous les médicaments du Répertoire », disposition législative en place depuis 2015 mais respectée de manière encore trop hétérogène. Autre recommandation du GEMME : « rétablir le droit de substitution des médicaments biologiques par le pharmacien », en particulier « en initiation de traitement » ou pour favoriser « la continuité d'un traitement initié avec le même médicament biologique similaire ».
À travers les 10 mesures présentées, le GEMME veut également à « tirer les leçons de la crise sanitaire », d'où l'appel à « réduire les délais administratifs d'accès au marché des médicaments hybrides, génériques et biosimilaires » et à « supprimer les formalités administratives qui ralentissent leur commercialisation ». « Gagner du temps » est essentiel, d'autant plus que ces procédures complexes « n'apportent pas de valeur ajoutée à l'évaluation de la sécurité ou de l'efficacité », des génériques et biosimilaires, estime le GEMME.
Sur le plan purement économique, deux propositions importantes ont également été évoquées : « l'allègement de la fiscalité sur les génériques et biosimilaires », qui consisterait notamment à « les exclure de la clause de sauvegarde », mais aussi « donner la possibilité au Comité économique des produits de santé (CEPS) de pouvoir réviser à la hausse le prix de certaines spécialités selon des conditions précises ».
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